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Le bac et les recalés
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2005


Pour les infortunés du bac, c'est l'heure du premier grand choix dans la vie. De 16 à 19 ans, refaire la classe terminale, c'est ce qui reste le mieux à faire. Une année de plus au lycée, rien de grave pour eux et la maturité y gagne. Les premiers à le dire, ce sont les parents qu'inquiète toujours une plongée précoce de leur « petit » dans le milieu universitaire. S'ils ne peuvent redoubler, c'est en candidats libres que les recalés d'aujourd'hui tenteront l'aventure du bac, avec le risque de se couper des programmes scolaires et de manquer de concentration. Mais lorsqu'ils vivent le ratage du diplôme comme un accident et non comme un échec, qu'ils s'arment d'une bonne dose de rage de vaincre, alors il y a bon espoir que la parenthèse se ferme en juin prochain. Mais le pire est ailleurs, chez des dizaines de milliers d'adolescents qui doivent tourner définitivement la page des études, ne comprenant même pas ce qui leur arrive. Ils ont tous une histoire à raconter pour expliquer leur échec : grèves répétées dans les lycées, enseignants souvent absents, isolement dans les campagnes, absence de bibliothèques et de manuels scolaires, etc. Ils font vite la comparaison entre leur lycée de « seconde zone » et les établissements secondaires de prestige des grandes villes du pays. Ils citeront presque le sociologue Pierre Bourdieu sur les inégalités sociales et l'école. De la révolte, de la résignation, c'est selon. Mais chez tous est perceptible une incommensurable angoisse de se retrouver, du jour au lendemain, évacués de l'enseignement vers le « trou noir » de la vie, arrachés brutalement de l'insouciance du jeune âge et des rêves qui l'accompagnent. Ils savent ce qui les attend : l'errance dans les sordides cités de banlieues ou les ruelles crasseuses des villages, le dos au mur à longueur de journée pour voir défiler ce qui s'apparente à la vie. Le stage de formation professionnelle est vu comme une voie de garage et une autre humiliation, au grand désespoir des parents qui tentent de les persuader du contraire. Ne reste plus que le service militaire avant la grande plongée dans l'univers interlope de l'informel. La seule place que leur réservera l'Etat est dans les statistiques officielles qui, de forums économiques en conseils ministériels, s'évertuent à capter virtuellement la cohorte des exclus scolaires, des chômeurs, des délinquants, des drogués, des détenus, etc. Un monde en passe de devenir l'Algérie réelle, tant il enfle d'année en année, les décideurs n'ayant jamais compris que le mal absolu se situe au niveau de l'école.

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