Qu'est-ce qu'une prostituée ? D'après Rachid Boudjedra : «C'est une femme qui vend un muscle.» Scientifiquement, c'est vrai ! Les organes génitaux, qu'ils soient féminins ou masculins, ne sont en fait que des «muscles» (même chez les animaux) qui servent à la procréation ou au plaisir.Qu'est-ce qu'une prostituée algérienne ? C'est une femme malheureuse, voire martyrisée ! Enfant, elle est maltraitée par son père, ses frères, voire sa mère. Jeune fille, on la marie - souvent de force - à un homme qu'elle n'aime pas, quelquefois plus vieux qu'elle de 20 ou 30 ans. Dès la première nuit, celle du beau souvenir, l'homme la menace, la frappe ou la mutile ! Après un mois, une année ou deux, il la divorce, souvent avec un gosse ou deux. Quand elle revient au domicile familial, son père la chasse ! Où voulez-vous qu'elle aille ? Un homme la récupère. Il est proxénète ou passager. Il lui donne la première somme d'argent pour vivre et faire vivre, le cas échéant, ses enfants. L'argent ? Elle n'en a jamais touché avant, exception faite - peut-être - des petites sommes mises par sa mère dans sa main frêle et tremblante pour acheter «un calmant» après «les frappes douloureuses, parfois martyrisantes de son père, son frère ou son mari. Généralement, «la prostituée algérienne» est analphabète ou on a «stoppé net» sa scolarité au niveau sixième ! Souvent, le père ou le frère dit : «Fatima a grandi», la mère - maltraitée et «tenant difficilement son foyer» - acquiesce et dit à Fatima : «Tes seins commencent à pointer «aïb i choufouk er-djal barra» (c'est déshonorant pour toi et pour la famille si «les hommes» te voient dans la rue) ! Et la nouvelle vie de «malheur commence pour Fatima ! Elle va boire le calice jusqu'à... la prostitution» ! Des énergumènes attaquent depuis un peu plus de trois ans les bars et les discothèques sous les yeux «bienveillants» des gendarmes et des policiers. Pourquoi ? Ces énergumènes prétendent que c'est «déshonorant» de boire ou de «se prostituer». Malheur, ils viennent de découvrir «ça» après 160 ans ! Les premiers bars (modernes) ont été installés en Algérie vers 1850 ! En pleine guerre de libération, le FLN, si dur et pur, n'a pas tué «les prostituées. Il les a, au contraire, utilisées pour la bonne cause. La plus célèbre est «Rimiti». Cette fille jetée (tout bébé) par ses parents biologiques. Elle a rejoint le FLN en 1959. Qui se souvient de Ya Ouled el Djazaïr chanté en 1960 ! Malheur, cette «affaire de bars et de prostituées» est... politique ! … Politique comme les yeux aveugles (comme ceux de CCG (1) de nos gouvernants «hacha l'autruche» (l'autruche est une pauvre prostituée !) On «attaque» (hogra !) les prostituées aujourd'hui. Demain, on attaquera «toute femme» dans la rue, puis on attaquera «tout homme libre...» Enfin on «reconstituera» le... terrorisme ! 1) Conseil de coopération du Golfe. Le Dr Saleh Salih, qui a visité l'Algérie dernièrement, m'a dit que B. Assad a fermé 1500 bars en 2010 !