Une assemblée générale s'est tenue le 20 octobre dernier à l'effet de discuter des problèmes mais aussi pour poser des préalables assortis d'un ultimatum devant conduire les travailleurs à un débrayage. Quatre mois se sont déroulés depuis la rencontre du 11 juin dernier entre la section syndicale de la marie de Tiaret et celle en charge de sa gestion, le chef de daïra, M.Rakaa Abdelkader, sans qu'il n'y ait d'évolution palpable dans les préoccupations, notamment socioprofessionnelles soulevées alors par les représentants des travailleurs. Partant de ce constat, la nécessité de relancer l'administration devenait évidente. Une assemblée générale s'est tenue le 20 octobre dernier au siège du conservatoire à l'effet de discuter des problèmes mais aussi pour poser des préalables assortis d'un ultimatum devant conduire les travailleurs à un débrayage aux conséquences néfastes pour les citoyens du chef-lieu de wilaya. De quoi s'agit-il? Si l'on se fie à la teneur de ce procès-verbal, il en ressort des problèmes qui continuent de préoccuper les communaux, notamment les agents de nettoiement. Ces derniers continuent de travailler dans des conditions pour le moins paradoxales par rapport aux moyens dont dispose l'assemblée communale sans maire ni élus depuis le fameux scandale lié à la visite du président de la République à Tiaret. En marge d'une brève entrevue à l'intérieur du siège de l'union territoriale, les membres de la section syndicale nous ont fait part «d'absence de moyens de transport pour les agents de nettoiement», une situation qui les expose à des risques certains, allant jusqu'à citer des exemples d'agents agressés alors qu'ils retournaient à une heure tardive chez eux. Ce problème de transport reste aussi posé pour tous les autres travailleurs. Chargés du nettoiement de la ville et de ses immondices, les éboueurs et autres agents de nettoiement n'ont même pas droit au sachet de lait ni aux effets vestimentaires d'usage à même de les protéger des risques de pollution. L'un de nos interlocuteurs fait savoir à ce sujet que «les combinaisons sont de mauvaise qualité et s'altèrent très rapidement». À cela s'ajoutent d'autres problèmes tels le manque d'équipements liés la bureautique, l'absence de suivi médical puisque la médecine du travail est inexistante. Jadis vaccinés tous les ans, les travailleurs, notamment les agents de nettoiement, n'ont pas pu être vaccinés car ignorés. Les plaignants dans leur longue lettre au chef de daïra évoquent «le chevauchement dans les attributions et les interférences au niveau du parc». On ne sait pas qui est qui et qui fait quoi ! Nonobstant les compétences dans le domaine qui requiert pour le moins du professionnalisme. «Un parc qui ne dispose même pas d'un service lavage-graissage pour un bon entretien du parc roulant; ce qui a induit la conclusion de conventions pour le moins douteuses». Beaucoup d'autres obsessions hantent les esprits comme l'octroi en temps raisonnable d'allocations familiales, les échelons et la prime de rendement. Il est reproché en plus au directeur des moyens généraux des retenues sur salaires injustifiées. S'agissant des salaires, le syndicat reproche à l'administration un paiement inéquitable pour la même fonction. Il s'agit là des chauffeurs et des agents de nettoiement contractuels. D'un autre point de vue, certaines écoles primaires continuent de fonctionner avec des agents du filet social alors qu'il faudrait au minimum trois personnes par établissement sur les 80 qui existent sur le territoire de la ville. Une situation qui a déteint sur le bon fonctionnement de ces établissements, notamment les gardiens de nuit, rappellent les rédacteurs de la lettre. Dernier point soulevé et non des moindres concerne «le libre exercice syndical et surtout la participation des représentants des travailleurs dans la mise en place du plan de gestion». Forte de ses 700 adhérents, la section syndicale dit «attendre un retour d'écoute»; faute de quoi «des sit-in et un arrêt total de travail seront organisés, passé le 2 novembre prochain».