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Salaires et productivité
Le poids du social
Publié dans El Watan le 28 - 02 - 2006

Le monde du travail attendait le double anniversaire du 24 février qui coïncide avec la création de l'UGTA et la nationalisation des hydrocarbures en espérant l'annonce pour la circonstance d'une hausse des salaires conséquente par le chef de l'Etat.
En effet, celui-ci était attendu dans son rôle d'arbitre après le « niet » du chef du gouvernement et secrétaire général du RND, fortement sollicité par les syndicats et par certains responsables de formations politiques faisant partie de l'Alliance présidentielle, à l'instar de Abdelaziz Belkhadem, sur l'opportunité d'un relèvement des faibles revenus. En renvoyant l'UGTA et le gouvernement devant la tripartite, le président de la République a évité de trancher ce qui constitue une polémique majeure dans le dossier économique et social, alors que de multiples grèves dans notamment l'enseignement et d'autres secteurs comme celui des vétérinaires ont eu lieu avec comme toile de fond une revalorisation des salaires de la Fonction publique. Est-ce à dire que la période de grâce pour le gouvernement tire à sa fin ? En tout état de cause, il est fort à parier que les travaux de la prochaine réunion tripartite des partenaires sociaux auront du mal à trouver un consensus autour de la question et que sans doute d'ici là le patron de la centrale syndicale risque d'avoir des difficultés à calmer une base syndicale déjà surchauffée à qui on avait laissé l'illusion, notamment lors des journées de protestation qui ont touché les ports, les douanes, les transports et des pans du secteur public menacé par la privatisation, que la revendication salariale pourrait trouver une issue qui soit conforme aux attentes des travailleurs par le biais d'une décision présidentielle qui viendrait conforter la paix sociale. Depuis jeudi, il n'en est rien. Le président de la République a mis en avant le préalable d'une relance de la productivité, rejoignant en quelque sorte le chef du gouvernement pour qui il ne saurait être question d'une révision des revenus et salaires sans sortir « du cercle infernal d'une répartition de la rente ». Si globalement et dans le cadre d'une orthodoxie financière l'argumentation tient la route, la recherche de l'efficacité des grands secteurs sociaux, que sont par exemple l'éducation, la santé, la formation professionnelle, plaiderait peut-être pour une exception. En d'autres termes, peut-on raisonnablement opposer aux enseignants, aux médecins, aux formateurs et autres travailleurs sociaux qui revendiquent de meilleures conditions de travail, l'argument de la productivité. Ceux-ci pourront toujours invoquer que bon gré mal gré, ils ont toujours à faire face à une trentaine ou une quarantaine d'élèves, à des amphis « pleins à craquer », des urgences médicales dépassées, etc., et ce que le baril de pétrole soit à la hausse ou à la baisse. Cela sans compter que d'année en année, les conditions se dégradent du fait de l'érosion du pouvoir d'achat, de la démographie... L'efficacité et la rentabilité de secteurs sociaux dépendent pour une grande part des investissements qui y sont consentis notamment dans les infrastructures, mais aussi dans le facteur humain, le tout parfaitement coordonné par des réformes dans le fond, c'est-à-dire dans la manière avec laquelle le service public est assuré, loin de la vision rentière et égalitariste. Certains parleront volontiers de bonne gouvernance. Ce qui est malheureusement loin d'être le cas, puisque, en dépit des réajustements successifs mais tardifs, les salaires restent dans leur globalité faibles et nettement en deçà des besoins minimum. Il faut savoir par exemple qu'un enseignant du primaire perçoit en début de carrière une rémunération nette de 14 000 DA et à la veille de la retraite aux environs de 22 000 DA. Dans le secondaire, les salaires varient entre 16 000 DA pour les débutants et 24 000 DA en fin de carrière. Les enseignants du supérieur ne sont pas mieux lotis puisqu'ils évoluent pour l'instant dans une fourchette entre 30 000 et 55 000 DA. Un professeur d'université en fin de carrière perçoit une rémunération de 55 000 DA, ce qui veut dire qu'il part en retraite avec une pension qui n'excéderait pas 30 000 DA après 30 ans de service. Comparativement, la masse salariale de l'enseignement par exemple, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ne représenterait en Algérie qu'environ 4,2% du produit intérieur brut alors qu'elle est de l'ordre de 6,2% pour l'Egypte. Dans les pays occidentaux, les frais de personnel représentent l'essentiel des budgets consacrés à l'enseignement. En France, par exemple, ils avoisinent 90%. Arrêtons là les comparaisons qui valent la peine d'être signalées pour montrer que, finalement, les enseignants n'ont sans doute pas tort de parler de « rattrapage » des salaires. Il est sans doute difficile de demander aux pouvoirs publics une revalorisation des salaires dans les conditions de l'économie algérienne, mais on peut imaginer des revalorisations sectorielles pour des catégories précises de personnels dont dépend la bonne marche des principaux secteurs sociaux dont il faut rechercher l'efficacité.

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