-Libye : les islamistes en Libye ont affirmé, hier, qu'ils pourraient obtenir la majorité dans la future Assemblée nationale, en dépit de résultats préliminaires plutôt favorables aux libéraux, grâce aux candidats élus au scrutin uninominal, qui leur sont favorables. Les libéraux de l'Alliance des forces nationales (AFN) semblent avoir raflé la plupart des 80 sièges attribués par un scrutin de listes, selon les premiers résultats préliminaires et des estimations non officielles des partis en lice. L'enjeu porte désormais sur les 120 sièges attribués par scrutin uninominal. «Les premiers résultats (qui donnent la victoire aux libéraux) ne concernent que 40% des sièges. Pour les 120 sièges restants, les résultats préliminaires font état de l'inexistence de l'alliance» libérale, a déclaré à la presse Mohamed Sawan, chef du Parti de la justice et de la construction (PJC, issu des Frères musulmans). «Nous avons beaucoup de sympathisants» qui ont gagné des sièges, a-t-il affirmé, prévoyant une «très grande présence» des islamistes à l'Assemblée. -Mali : des groupes armés qui ont pris le contrôle du nord du Mali ont commencé, hier, à détruire les deux mausolées de la plus grande mosquée de Tombouctou, une ville du nord-ouest du pays classée au patrimoine mondial, ont rapporté des agences de presse. Selon un témoin cité par ces sources, des groupes armés étaient «en train de détruire deux mausolées de la grande mosquée de Djingareyber de Tombouctou». «Ils tirent en l'air pour chasser la foule, pour lui faire peur», a-t-il ajouté. Un autre témoin a déclaré que les saboteurs utilisaient «des houes et des burins». Des membres du groupe armé islamiste Ançar Eddine, qui contrôle le nord du Mali depuis trois mois avec d'autres mouvements armés, avaient déjà détruit, début juillet, plusieurs mausolées de saints musulmans et endommagé l'entrée d'une des trois plus grandes mosquées de Tombouctou, datant du XVe siècle. -Soudan : des associations de journalistes ont exhorté hier les autorités soudanaises à libérer deux reporters, une Soudanaise et une Egyptienne, arrêtés il y a une semaine en marge des manifestations contre le régime. Le syndicat des journalistes soudanais a estimé que Chaimaa Adil, du journal égyptien Al Watan, et Marwa Al Tegani, une journaliste soudanaise indépendante, doivent être soit libérées soit poursuivies en bonne et due forme. «Nous voulons connaître les accusations » qui pèsent sur elles, a indiqué à la presse internationale Mekki Elmograbi, chargé de la liberté de la presse et des droits de l'homme au syndicat. Les services de sécurité ont indiqué que l'Egyptienne était en bonne santé, mais rejeté une demande de visite formulée par le syndicat, a-t-il dit. Les autorités n'ont pas révélé «le lieu où elles sont détenues ni les accusations qui pèsent sur elles», indique le Committee to Protect Journalists (CPJ) dans un communiqué. -Sahel : le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a mis en garde hier contre le risque d'augmentation des cas de choléra chez les enfants dans la région du Sahel alors que depuis le début de l'année, 700 personnes sont mortes de la maladie en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. «Si nous attendons que le nombre de cas de choléra explose avant d'agir, ce sera trop tard pour maîtriser l'épidémie», a déclaré aux journalistes un responsable de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, le Dr Guido Borghese. Depuis la mi-juin, le nombre de personnes touchées par cette maladie mortelle transmissible par l'eau a explosé au Sahel, au sud du Sahara, a-t-il ajouté. Depuis le début de l'année, le choléra a tué environ 700 personnes en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale et plus de 29 000 cas ont été rapportés, a déclaré l'agence onusienne, ajoutant que le début de la saison des pluies avait aggravé la situation. -UE : le président français, François Hollande, a affirmé qu'il était concevable d'avoir une «Europe à plusieurs vitesses», lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre britannique, David Cameron, hier à Londres. «Nous devons concevoir l'Europe à plusieurs vitesses, chacun prenant ce qu'il veut dans l'Union», a déclaré M. Hollande à Downing Street, lors de sa première visite officielle au Royaume-Uni. «Nous ne sommes pas dans la même situation, la Grande-Bretagne n'entend pas devenir membre de la zone euro, mais nous pouvons comprendre nos positions respectives, la Grande-Bretagne n'entend pas freiner» la zone euro, et «nous, on ne va pas obliger qui que ce soit à nous rejoindre», a ajouté le président français. «Nous avons besoin d'une Europe qui soit compétitive, l'aspect fiscal n'est pas ce qui nous différencie le plus», la France et la Grande-Bretagne, a-t-il fait remarquer.