Plusieurs édifices culturels et sportifs demeurent fermés ou bien sous-exploités dans les communes relevant de la daïra de Moualy Slisen. Ce constat a été fait au cours d'une visite officielle du wali dans cette daïra distante de 45 kilomètres de la ville de Sidi Bel Abbès et durement touchée par les inondations d'avril 2007 qui ont fait 6 morts, dont le chef de daïra et l'adjoint chef de brigade de Moulay Slissen, et 300 familles sinistrées. A Aïn Tandamine, une salle de lecture, réalisée en 2010 pour un coût de 5,6 millions de dinars, financée par le Fonds commun des collectivités locales (FCCL), «est tout le temps fermée», s'indigent des jeunes de cette localité. Dotée d'un fonds documentaire et d'une vingtaine de PC, la salle en question ne dispose toujours pas d'une connexion Internet. Que représente une connexion à Internet pouvant coûter dans le pire des cas 50 000 dinars alors que l'on a consenti à construire une structure à plus de 5 millions de dinars ? Située à quelques encablures de la salle de lecture, une maison de jeunes se trouve dans la même situation. Selon des jeunes rencontrés, «des blocages bureaucratiques jumelés au désintéressement manifeste affiché par des responsables locaux font que les salles de loisirs demeurent inexploitées». Ces mêmes jeunes n'ont pas manqué de dénoncer le refus des autorités locales d'autoriser la constitution d'associations locales pour, disent-ils, des raisons inavouées.
