Les habitants de la commune attendent une réponse favorable à leur demande. Les habitants de la commune de Bordj El Bahri ont organisé, lors des semaines passées, plusieurs rassemblements devant le siège de l'APC. A l'origine de cette énième démonstration de rue, la non-satisfaction de leur demande pour l'ouverture d'une enquête sur la gestion frauduleuse du foncier durant les précédents mandats. «Nous demandons une commission d'enquête afin de lever le voile sur le trafic du foncier dans notre commune, et ce, lors des anciens mandats», fulminent-ils. D'après les habitants frondeurs, la commune de Bordj El Bahri a subi, des années durant, un préjudice énorme qui ne peut être passé sous silence, car il y va de la crédibilité des institutions de l'Etat. «Vu la dilapidation qui a marqué le territoire de notre commune, il serait anormal, voire injuste, de ne pas ouvrir une enquête, d'autant plus que des lots de terrain continuent à être attribués par effet rétroactif jusqu'à aujourd'hui», témoignent les habitants de la commune. Et de poursuivre : «Tout le monde sait que ces lots de terrain ont été attribués de manière frauduleuse ; nous sommes face à une véritable incohérence du fait qu'on ne peut ester en justice les mis en cause qui semblent narguer et les institutions et les citoyens que nous sommes.» Le plus étonnant et qui échappe à tout entendement est que même l'actuel maire affirme que l'APC n'a, dans ses archives, aucun dossier constitué par ces nouveaux bénéficiaires devant les conforter dans leur position d'attributaires. Par ailleurs, au niveau de l'APC, on signale également l'absence de demandes formulées préalablement par les détenteurs de ces décisions d'attribution. Aussi, les citoyens contestataires dénoncent le fait que le précédent président d'APC ait attribué des logements dans le cadre du LSP pour des personnes n'habitant même pas la commune. «Plusieurs personnes ne remplissant pas les critères exigés ont bénéficié de logements dans le cadre du LSP au détriment des citoyens de la commune qui sont dans le besoin», affirment-ils. En plus de la détérioration de leur cadre de vie, résultat d'une gestion hasardeuse des affaires de la municipalité, les habitants de Bordj El Bahri, dans un passé récent, faisaient face également à des injustices flagrantes. «Lors des anciens mandats, nous assistions impuissants à une gestion chaotique qui ne tenait compte que des intérêts des responsables locaux, alors que celui des administrés était relégué au second plan», regrettent-ils. Et d'ajouter : «L'actuel P/APC, Mohamed Kaddour, a hérité d'une situation catastrophique et, à vrai dire, il n' y est pour rien. Les conspirateurs sans foi ni loi sont en train de lui mettre des bâtons dans les roues.» Les habitants de la commune espèrent, par leur démarche, faire aboutir leur demande qu'ils qualifient de «légitime».