Bellemou, trompettiste, un des pionniers du raï, participera à l'ouverture du Festival de la chanson oranaise (FLMCO). A sa demande, précisent les organisateurs, qui viennent juste de finaliser le programme de cette 7e édition, prévue entre le 5 et 10 juin prochain au théâtre de verdure Chakroun Hasni, ce trompettiste légendaire inaugurera le festival. Il faut dire que cette manifestation n'a pas cessé d'évoluer et de réussir à attirer de plus en plus d'artistes, tant professionnels, desquels on exige des nouveautés, que d'amateurs, de jeunes débutants qui ont la possibilité de postuler à un des trois prix institués en leur faveur. Cette année, ils sont 59 parmi ces jeunes talents à postuler pour une participation, mais le festival, suite à une présélection assurée par le chef d'orchestre Kouider Berkane, n'en retiendra que 17, soit 4 ou, exceptionnellement, 5 par soirée, (en dehors de l'ouverture et de la clôture), à tenter leur chance face au public, mais surtout face à un jury que préside Belhachemi, directeur régional de l'Onda. Ils n'étaient que 9 à se présenter pour la première édition en 2008, et cet aspect a été souligné pour montrer l'engouement de la jeunesse à se réapproprier un style qu'on a donné pour mort, mais que l'on tente aujourd'hui de raviver. Comme ce fut le cas pour la précédente édition, 6 nouvelles communes ont été choisies pour abriter des spectacles annexes, animés uniquement par les professionnels retenus au programme. Il s'agit des localités de Misserghine, Oued Tlelat, Mers El Hadjadj, Es Sénia, Aïn El Kerma, et Bir El Djir. «Nous avons adopté cette démarche pour permettre à un maximum de familles de la wilaya d'Oran de profiter de cet événement culturel», indique Rabéa Moussaoui, commissaire du FLMCO, qui a également décidé, cette année, de rendre un hommage posthume aux regrettés Soraya Kinane et Mohamed Serrour. L'idée, devenue une tradition, consistant à effectuer une visite à domicile d'un artiste malade, a été également reconduite pour concerner l'ancien auteur compositeur Nadji Nouredine. Globalement, ce sont 54 artistes entre professionnels et amateurs qui se relayeront sur la scène du Théâtre de verdure pour des soirées entrecoupées par des prestations diverses, dont de l'humour avec «Zaza» (soirée d'ouverture) ainsi que Houari Ftita et Bakhta (soirée de clôture), de la poésie populaire, mais aussi du folklore. «Nous exigeons des professionnels qu'ils viennent avec des nouveautés afin d'enrichir le répertoire de la chanson oranaise et c'est pour cela que nous avons institué également le prix de la Meilleure chanson de l'année», explique la directrice de la culture, première responsable du festival qui n'oublie pas les lauréats amateurs des éditions précédentes. Ces derniers sont pris en charge et participent ainsi aux semaines culturelles organisées à travers le territoire national ou à d'autres occasions festives. Un clin d'œil pour motiver tous ces nouveaux talents et contribuer à faire en sorte qu'ils n'abandonnent pas en si bon chemin. Le FLMCO est financé entièrement par le ministère de la Culture et, parmi les activités annexes, les organisateurs, qui ont entamé les préparatifs dès le mois de février, envisagent d'organiser au profit du public un certain nombre d'expositions traitant du réservoir des poètes et chanteurs oranais (photographies), des instruments de musique utilisés à travers le temps, des habits traditionnels authentiques caractéristiques de cette région du pays.
