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Main basse sur la corniche
Squat des plages et des parkings à Jijel
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2014

Le président de l'APC reconnaît son impuissance à mettre fin à ce racket.
Ce n'est plus une histoire de petits squatteurs en mal d'argent de poche qui s'amusent à se faire quelques sous pendant les vacances d'été. Le squat des plages et des parkings tout au long de la cote à Jijel est de plus en plus une affaire qui agace plus d'un parmi les visiteurs de la célèbre corniche. Des bandes de jeunes, à l'allure agressive, sont là pour imposer leurs diktats aux conducteurs de véhicules à la recherche d'un coin pour stationner avant d'aller se baigner dans des plages, tombées, à leur tour, dans le giron des espaces occupés par ces délinquants. Toutes ces bandes de squatteurs offrent les mêmes «services».
Des places de stationnement en contrepartie d'une somme d'argent allant de 100 à 200 DA. «Avez-vous des tickets d'accès prouvant votre droit sur ce parking ?», interpellons nous un jeune qui nous aborde pour nous proposer ses chaises et parasols, à la plage de Kotama, au centre ville de Jijel. «Non, on est là, on navigue … !», répond t il.
Naviguer dans le sens du langage de ce jeune squatteur veut dire «se débrouiller». Le terme est d'ailleurs largement utilisé dans le langage des jeunes aux prises avec les difficultés de la vie. Cette histoire n'a pas pris fin ici sur le trottoir. Le même scénario s'est reproduit avec d'autres jeunes squatteurs un peu plus loin. A l'entrée de la plage plus exactement. Sur le même ton, des jeunes adolescents nous abordent pour nous proposer leurs «services» : «Y a des parasols, des chaises et des tables, c'est 500 DA, mais on vous cède la place à 400 DA».
A notre tour de rétorquer : «Vous louez un espace ici auprès de la commune ?». «Non !», nous répond notre jeune squatteur. «Et comment, la commune a pourtant indiqué que des espaces ont été cédés à des particuliers pour les gérer ?», répliquons nous. «Non, ils ne viennent pas, les gens de la commune, ils ont peur», nous lance t-il. Les services communaux ont peur de ces délinquants ! Au-delà de ce langage, c'est toute l'autorité de l'Etat qui est en jeu.
Dans les autres plages et tronçons de route, c'est le même manège qui se fait jour depuis le lancement officiel de la saison estivale. Les estivants sont sommés de mettre la main dans la poche pour payer les «droits» d'accès à ces zones de baignade, au risque d'être tabassés par ces voyous qui usent et abusent de leur «autorité», car gare à celui qui hausse le ton ou refuse de payer. Sur le sable, le moindre espace est squatté.
Illégalement occupé, il ne laisse plus la moindre portion à celui qui ramène avec lui ses propres objets. Placer un parasol est ainsi devenu un geste des plus improbables sur le sable des plages de la belle et adulée corniche jijelienne. Au parc animalier de Taza, là où on se bouscule pour se trouver un endroit pour s'arrêter, des jeunes profitent de se laisser faire pour s'adonner à ce racket des plus lucratifs.
10 partout !
Faisant semblant de vouloir stationner, nous ralentissons sur la route. L'usage du clignotant interpelle un jeune posté sur les lieux. Très vite, il nous aborde. «Avancez, y a de la place devant», nous fait-il signe. «C'est combien, le parking ?», demandons-nous, en faisant toujours semblant de vouloir garer le véhicule. «10 partout», nous lance-t-il. Ce «dix» partout indique clairement que le prix pratiqué est à 100 DA sur tout le tronçon contrôlé par la bande de ce squatteur sur un long parcours de la RN43 à proximité du parc zoologique.
Avant de lui demander est ce qu'il a une autorisation de gérer ce parking, nous nous en allons sans jamais s'arrêter, laissons ce jeune intrigué par notre comportement sans savoir que c'était juste un journaliste qui cherche à connaitre quelques dessous de ce viol des espaces publics.
Le jeune en question a bien évidemment avoué qu'il n'a aucune autorisation lui donnant le droit de s'autoproclamer gardien de cette route, très encombrée, de surcroît, où les places pour stationner sans quasi introuvables.
Ce phénomène connu de tous, et à l'échelle nationale même, n'est plus un secret pour personne. Tout le monde l'aborde, mais aucune autorité n'a été en mesure de l'endiguer. Des écrits de presse et des reportages de radio ont fait part de ce squat. On donne juste l'info.
Les responsables interrogés affirment que des mesures sont prises pour mettre un terme à ce squat, mais sur le terrain, rien n'est fait pour l'arrêter.
«Il a été prévu d'aller déloger, aux premières heures de la matinée de dimanche dernier, les squatteurs de la plage de Kotama et d'enlever les tentes qui y ont été implantées, mais l'opération n'a pas eu lieu, nous sommes au courant du problème, on le vit et on le subit, des autorisations ont été délivrées à des jeunes pour qu'ils exposent leur parasols à l'entrée des plages et pas au-delà, mais ils n'en ont pas pris compte et continuent à sévir sur le sable», nous fait savoir le P/APC de Jijel. Visiblement très remonté contre ce phénomène, ce responsable reflète à lui seul toute l'impuissance des autorités à faire face à ce fléau honteux.
Au grand phare, la célèbre plage au sable rougeâtre tant adulé par les baigneurs, des jeunes squatteurs nous déclarent que les services de la commune leur ont ordonné de se placer loin de la plage pour exposer leurs parasols. «Matakhraj'chalinna (ça ne nous convient pas-La décision-)», se plaint l'un d'eux pour signifier tout son refus d'appliquer la fameuse autorisation des services communaux. En attendant que la situation se décante un jour, des citoyens respectés, des cadres de l'Etat anonymes en vacances sur la corniche et des pères de familles continuent à subir les humiliations devant ces comportements inadmissibles.


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