Le cirque italien Florilegio, dit le cirque Amar, a planté son chapiteau depuis un mois et demi dans la capitale, plus précisément au niveau du spacieux espace du parking du centre commercial Ardis. Il ne reste plus qu'une poignée de jours pour les retardataires désirant assister à la performance au pluriel du cirque Amar. En effet, le cirque bouclera ses malles le 23 de mois en cours pour se rendre dans la wilaya de Jijel. L'affluence était des plus calmes en ce mardi soir, 5 août, pour la deuxième représentation programmée. Peu de voitures sont stationnées au niveau du parking attenant au chapiteau. L'entrée du cirque est des plus fluides. Des agents de sécurité et des employés du cirque vérifient les tickets. Certains enfants sont mesurés par une toise. Les moins d'un mètre bénéficient automatiquement d'une entrée gratuite. Sinon, trois catégories de prix sont proposés, à savoir 900 DA pour la troisième classe, 1200 pour la deuxième classe et 1500 Da pour la première classe. Une fois à l'intérieur du chapiteau, un décor digne des foires foraines est à l'honneur. De part et d'autre, des espaces de vente de boissons, de pop-corn et de crêpes sont proposés. Juste à l'entrée, un intermittent du cirque souhaite la bienvenue aux invités. Tout souriants, d'autres agents prennent le relais en vérifiant les tickets et en plaçant chacun à sa place. Les petits chérubins en grand nombre ont du mal à tenir en place. L'excitation est de mise. Une voix bruyante et inaudible annonce le début du show. Des lions font une entrée magistrale, et ce, sous les applaudissements d'un public déjà conquis. Un enchaînement d'anciens et de nouveaux numéros se succède sous l'œil ravi du public. Quoique peu étoffée, la ménagerie est constituée essentiellement de chevaux, d'alligators, de pythons, de serpents, d'hippopotames, de poneys et de zèbres. Les numéros de haute voltige ont suscité beaucoup d'émotion et de frayeur. Comme en témoigne cette jeune acrobate rattachée à partir de son chignon par une corde. Un Ukrainien s'est essayé avec brio au jeu des sangles. Un autre s'est servi d'une échelle pour réaliser des figures acrobatiques, mettant en jeu l'équilibre. Trois autres acrobates se sont exprimés sur une corde raide librement et en suivant différents types de rythmes, sur des supports variés tels que des barres, un vélo... D'autres numéros ont ponctué ce spectacle, à l'image de ces cracheurs de feu, de ce magicien italien aux tours époustouflants, de ce jongleur avec de petites balles et de chapeaux, et ce gigantesque globe métallique aux lumières fluorescentes et à l'intérieur trois motos aux moteurs ronflants. L'humour n'est pas en reste puisque le nouveau numéro clownesque a ravi la vedette. Ce clown aux allures déjantées se lance dans des pas de danse entraînants, et ce, sous l'œil non autorisé de son patron, un responsable de café. Il s'arrange même pour s'engouffrer dans une bulle géante de couleur blanche, d'où il en ressortira déguisé en coq. Le spectacle prend fin après deux heures bien pleines par une brillante prestation de danse de tous les artistes. Le drapeau algérien a été exhibé en signe de reconnaissance et de fidélité. La directrice adjointe du cirque, Isabelle Gellier, indique que de nouveaux animaux seront importés dans les jours à venir, don des kangourous, des yaks ainsi que des vaches. Il va falloir entraîner et accoutumer ces animaux avant de les mettre sur la piste. Notre interlocutrice a du mal à cacher sa joie en rappelant que le cirque Florilegio a acquis l'appellation du cirque national d'Algérie. «Nous avons été autorisés par le ministère de la Culture de prendre cette appellation. C'est symbolique pour nous, mais c'est également une sorte d'ancrage supplémentaire en Algérie. C'est un honneur pour nous. Nous sommes toujours contents de revenir en Algérie, c'est un peu comme être à la maison. On est contents de pouvoir porter le nom de cirque national d'Algérie, et ce, au bout de dix ans de fidélité. C'est aussi une fidélité du public», lance t-elle fièrement.
