- Les tarifs appliqués par les taxis sont-ils en adéquation avec la réalité ? Les taxis, qui activent à l'intérieur de l'agglomération, appliquent des tarifs qui sont caducs. Ils ne répondent plus désormais aux exigences d'une rentabilité devant assurer la pérennité du métier. Aussi, ils doivent être revus et actualisés. Pour ce faire, l'actualisation doit impérativement passer par la mise à jour des compteurs. Néanmoins, en l'absence de professionnels du Centre de métrologie qui, faut-il le souligner, est fermé depuis fort longtemps, il est impossible de mettre sur pied cette démarche visant à réviser les tarifs. Cette situation de déliquescence générale se traduit également par l'absence de circuits. Par le passé, il y avait un circuit au niveau du complexe sportif du 5 Juillet. Il a été ensuite délocalisé à Bab Ezzouar, sur un terrain qui appartient à l'Etusa. Puis fermé à son tour, sans être suivi par une solution de rechange. - Qu'en est-il des dettes (impôts) cumulées par les chauffeurs de taxi ? Pour plus d'objectivité, il faut démystifier ce problème en le replaçant dans son contexte historique. Durant la décennie noire, seuls les chauffeurs de taxi assuraient le transport des voyageurs, et ce, au péril de leur vie. Il est vrai que dans cet environnement de totale insécurité, les chauffeurs de taxi ne s'acquittaient alors pas de leurs impôts dont ils étaient redevables. Cependant, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, les pouvoirs publics ont épongé les créances de nombreuses professions, seuls les chauffeurs de taxi n'ont pas bénéficié de ce genre d'exonérations. Cette situation s'est répercutée négativement eux. Ils sont lourdement pénalisés, notamment en matière d'octroi de logements dans cadre de l'AADL. Par ailleurs, est-il judicieux de considérer le chauffeur de taxi au même titre qu'un commerçant ? Le chauffeur de taxi a sa particularité… - Que préconisez-vous pour redynamiser le métier de chauffeur de taxi ? Dans la perspective de booster un tant soit peu le secteur des taxis, nous demandons la mise en place d'un nouveau mode de transport. Il s'agit dans le cadre de cette nouvelle vision de couvrir la périphérie de la ville, en opérant une extension qui permettra de desservir les stations de transport urbain, les bouches de métro et autres endroits névralgiques de la capitale. En fait, il est question pour nous d'établir un nouveau plan de circulation. - Le problème des taxis clandestins porte-t-il préjudice à la profession ? Certainement ! Le nombre des taxis clandestins est supérieur à celui des taxis réguliers. La propagation de ce genre d'activité est indirectement encouragée par le laxisme des services de sécurité. Il faudrait que ces derniers fassent le travail qui est le leur d'une manière stricte et rigoureuse afin d'endiguer ce phénomène à la source. Outre ce problème qui réduit le travail des taxis, soulevons également le problème des licences, dont le prix de la location est passé du simple au double en l'espace de quelques années seulement. Actuellement, une licence est louée à 10 000 DA, alors qu'elle coûtait seulement 1000 DA il n'y a pas si longtemps de cela. En somme, la liste des problèmes rencontrés par les professionnels du métier n'est guère exhaustive. Pour en venir à bout, il faudrait, à mon avis, mettre en application des standards de réglementation qui ont prouvé leur efficacité ailleurs. Enfin, nous demandons le retour à des standards internationaux en matière de gestion du transport. L'organisation dans le cadre de ces standards est plus efficiente, car elle a fait ses preuves dans des pays développés.