Qu'adviendra-t-il des secouristes du CRA ? Dans une lettre adressée au wali de Saida, ce mercredi, et dont une copie est en notre possession, les 40 secouristes du croissant rouge algérien, par la voix de leur représentant, M Medkour, interpellent le premier responsable de la wilaya pour intervenir afin de régler le conflit qui perdure entre les anciens du CRA et le nouveau bureau installé. Celui-ci aurait été concocté en catimini sans la présence des membres actifs, sous la bénédiction du DAS. Contacté à ce sujet, ce dernier dira : « L'ancien bureau n'a rien fait et son bilan est négatif ». Fait controversé puisque l'ancien bureau n'a présenté aucun bilan moral et financier et a été exclu malgré les diverses actions bénévoles entreprises à Saida ou à Boumerdes lors du séisme de 2004. Les associations n'ont pas digéré cette façon de procéder et il en est de même pour citoyens interrogés qui n'arrivent pas à comprendre pourquoi ces universitaires ont été écartés pour être remplacés par des jeunes n'ayant aucune expérience ni qualification pour gérer une organisation non gouvernementale. Quoiqu'il en soit, le nouveau bureau est confronté à une tâche ardue, celle de prendre en charge les plus démunis durant le ramadhan et une réunion est prévue à la wilaya ce samedi pour les préparatifs. « Quant aux secouristes, ce bureau est illégal car il enfreint les lois et la réglementation en vigueur », conclut M. Medkour. La maternité en panne de gynécologues La maternité de Saida est confrontée à de sérieux problèmes relatifs à la bonne prise en charge des malades : après le dernier scandale où un nouveau-né vivant a été déclaré mort et mis dans le réfrigirateur, cette fois, c'est une mauvaise incision du cordon ombilical qui a entraîné la mort d'un nouveau-né et la suspension d'une sage femme. Les problèmes risquent de s'aggraver davantage si on ne prend pas dans l'immédiat les mesures qui s'imposent pour remplacer la mission chinoise qui partira bientôt. Rappelons que cette dernière est composée d'une dizaine de spécialistes dont trois gynécologues et un réanimateur exerçant au niveau de la maternité, le reste des médecins activaient au niveau de l'hôpital Ahmed Medeghri. Une telle situation a été déjà vécue par la maternité de Saida où de nombreux problèmes ont surgi malgré la réquisition de gynécologues privés. Actuellement, il existe un seul gynécologue permanent et quatre autres conventionnés qui ne pourront pas prendre en charge le nombre sans cesse croissant des accouchements. On parle toutefois de faire appel à des résidents d'Oran qui viendraient combler le déficit. Pour le moment, ils ne sont pas encore arrivés mais leur venue, tant attendue, peut être salutaire pour la wilaya.