Malgré les efforts déployés par les municipalités, à l'image des opérations «Blanche Algérie» et «Commune et village les plus propres» lancées par l'assemblée populaire de wilaya, l'environnement continue de subir des agressions et c'est tout le système écologique qui en prend un sacré coup, notamment au sud de la wilaya. En effet, de Sidi Ali à Sidi Lakhdar en passant par Ben Abdelmalek Ramdane et d'autres localités, l'environnement est si dégradé que cela saute aux yeux du premier venu. Les opérations lancées par les APC, l'APW et les associations écologiques ne sont finalement pas venues à bout des ordures ménagères et des déchets qui jonchent les abords des routes. En prenant la route longeant Sidi Ali vers Hachacha, le constat n'est pas reluisant. Les emballages, les bouteilles vides et les sachets en plastique jonchent les accotements. Le village, lui aussi, n'est pas épargné. Pour s'en rendre compte, il suffit juste d'effectuer une petite virée sur les lieux. À Sidi Lakhdar, le constat n'est pas meilleur. En montant vers ce village, la décharge sauvage, pourtant fermée, déborde et occupe la chaussée. Les incivilités sont monnaie courante. Le ramassage des ordures ménagères reste insuffisant puisqu'il ne se fait qu'une seule fois par semaine. Les animaux errants font la sale besogne en éventrant les sachets et en éparpillant leurs contenus aux quatre coins, le constat est simplement catastrophique. Les ordures ont rajouté à la tristesse des lieux leurs touches tragiques. Les panneaux affichant «décharge interdite» ne protègent pas la nature. Les rejets anarchiques sont légion. Les décharges sauvages foisonnent. Les beaux sites et les sublimes paysages de toute la région sont mis à mal par le comportement irresponsable des hommes. Pourtant, les APC ont nettoyé les abords des routes il n y a pas si longtemps. «Algérie blanche» a fait de même, il y a moins de deux mois. L'APW a lancé l'opération «Commune et village les plus propres». Les associations à caractère environnemental ont lancé un cri de détresse. Toutes ces opérations n'ont pas finalement servi à grand-chose. Les ruelles, à peine nettoyées, ont fini par retrouver leur état initial. Les rejets par les fenêtres des voitures, des camions persistent. Au final, tant que l'incivisme perdure, l'environnement continuera de subir des agressions à répétition. L'intégration du volet environnement dans le système éducatif permettrait peut-être de mieux initier le citoyen de demain à la préservation de la nature.