Le chantier du nouveau lycée lancé en 2013 à Timezrit, à l'extrême sud-est de Boumerdès, risque de coûter très cher au Trésor public. Les travaux de terrassement de cette structure, tant attendue par la population locale, ont déjà englouti plus de 110 millions de dinars à l'Etat à cause de la nature accidentée du terrain où il est implanté. Un terrain choisi après trois ans de retard et de blocage à cause de la rareté du foncier. Les adeptes de la politique consistant à dépenser sans compter ont fini par être rattrapés par la crise induite par la chute des prix du pétrole. Et ce sont les lycéens de la localité qui vont en payer les conséquences. Eux qui poursuivent, pour l'instant, leurs études aux Issers. Le chantier du lycée qui leur est destiné n'a pas dépassé 40% d'avancement. Selon un élu à l'APC, le montant initial du projet était estimé à 290 MDA. Cela sans compter le coût des travaux de la voirie et réseaux divers (VRD) dont l'avis d'appel d'offre a été déclaré infructueux à deux reprises. Les services concernés auraient consacré une enveloppe de 200 MDA pour ce volet. Confiés à deux entreprises, les travaux de structures, dont les blocs pédagogiques et administratifs ont été entamés en 2013. Le délai de réalisation était fixé à 21 mois, mais il est déjà dépassé de plus d'un an à cause des difficultés rencontrées pour accéder au terrain. Les travaux de réalisation des logements de fonction, de la salle de sport et de la cantine, ne sont pas encore lancés. Les retards générés jusque-là nécessiteraient d'autres rallonges financières pour livrer l'établissement avant la prochaine rentrée scolaire.