Les habitants du village Aïn El Gueta, dans la daïra de Medroussa, 35 km à l'ouest de Tiaret, ont fermé, hier, depuis 7 heures du matin, la RN 14 pendant près de 4 heures en signe de protestation contre l'absence de gaz de ville et des aménagements. A vrai dire, la grogne des citoyens de ce village qui se trouve à la lisière d'une route nationale très fréquentée, est exacerbée par ce que certains protestataires qualifient de «promesses non tenues par les élus locaux ainsi que par le chef de daïra». La chute des températures et les inondations accentuent un cadre de vie plutôt précaire et l'approche de l'hiver ont fait sortir, pour la 2ème fois en l'espace de quelques mois, ces citoyens de leur légendaire bonhomie. Hier, le chef de l'exécutif a, via la radio locale, invité ses concitoyens à plus de patience puisque, dit-il, «leurs préoccupations devraient être solutionnées dans le calme et loin de la précipitation». Un délai de 3 mois pour le raccordement au gaz de ville est nécessaire mais on ne sait pas si la Sonelgaz et la direction de l'Energie auront le temps et, surtout l'argent, pour alimenter certaines populations en gaz de ville bien que le taux de pénétration au niveau de la wilaya reste acceptable mais non suffisant. Hier, le blocage de la voie à l'aide d'objets hétéroclites a obligé certains usagers à faire de longs détours en empruntant le CW 9 ou rallier Tiaret et Frenda en passant par Aïn Kermès et Medrissa. A Relizane, ne supportant plus la dégradation de son cadre de vie, la population du douar Arraissia, dans la commune de Oued Djemaa, à quelque 13 bornes du chef-lieu de wilaya, a bloqué, dimanche, la circulation sur le CW 2 reliant Oued Djemaa à Sidi Khettab. Usant de pneus, de branchages et autres objets hétéroclites, les mécontents ont barré la route pour, disaient-ils, exprimer leur désappointement et surtout dénoncer les promesses non tenues des élus. «Nous avons toujours sollicité les responsables locaux pour améliorer notre cadre de vie mais toutes doléances pourtant récurrentes sont restées sans suite et si nous avons investi, aujourd'hui, la route, c'est pour faire entendre notre cri de détresse», a souligné un des jeunes sur les lieux en précisant que «les années se sont succédées et les assemblées ont suivi mais nos problèmes d'eau, de route et d'éclairage sont demeurés inchangés alors qu'à chaque campagne électorale, les postulants ont avancé des promesses qu'ils n'ont malheureusement jamais respectées». Ces manquements ont beaucoup affecté la population locale au point où, affirme un autre, ils rencontrent d'énormes difficultés pour évacuer leurs malades ou leurs parturientes sur les établissements sanitaires. Après l'intervention du chef de daïra, les éléments de la gendarmerie et de la police, les protestataires convaincus, semble-t-il, par le discours de ces responsables, ont libéré la circulation et se sont dispersés dans le calme.