Actuellement, 77 compagnies privées de taxi sont sur le terrain à Oran. Chaque société emploie entre 10 et 25 personnes entre chauffeurs et autres agents, a-t-on appris de M. Bendib, inspecteur régional du travail. Un véritable marché de services est ouvert. Dans un contexte marqué par un parc automobile réduit avec la possibilité de location de véhicules, des dispositions ont été prévues par l'arrêté du 28 septembre 2009, modifiant l'arrêté du 8 août 1993 réglementant le transport effectué par taxi. Beaucoup de nouvelles sociétés de taxis ont été alors créées. Leur nombre a explosé, mais la pléthore ne veut absolument pas signifier organisation ni respect de la réglementation. C'est ce qui ressort d'une opération de contrôle lancée par l'inspection de travail et la direction des transports en ce mois d'octobre. «En plus du changement d'adresse du siège social sans informer la direction des transports, pour échapper au contrôle, des sociétés de taxis ne passent pas par l'Agence de l'emploi pour le recrutement comme le stipule la loi. Sur un échantillon de 12 sociétés, 8 avaient changé leur adresse», a fait savoir M. Bendib. Les travailleurs sont lésés dans leurs droits. «Les contrats de travail ne sont pas élaborés, les congés annuels, les repos hebdomadaires et la durée du travail réglementaire ne sont pas respectés. Les chauffeurs ne bénéficient pas d'une fiche de paie, ni des visites médicales, entre autres», a souligné notre interlocuteur, avant d'ajouter que les sociétés sous-déclarent leurs employés auprès des services de sécurité pour échapper aux impôts et aux taxes. L'opération de contrôle se poursuit et des mesures seront prises contre les contrevenants. La création des sociétés de taxis est une alternative pour les chauffeurs de taxis qui peuvent se constituer en SARL et atténuer le problème des licences d'exploitation puisque la société de taxis a l'avantage d'activer avec plusieurs véhicules pour une seule licence. Un document exigé pour l'exercice de ce métier mais qui n'est attribué qu'aux anciens moudjahidine et ayants droit.