Les habitants des régions du Grand Sud ont bien ressenti l'onde de choc de la nouvelle taxe dictée par la loi de finances 2017 qui est venue se greffer à la nouvelle tarification du carburant. En effet, celles-ci ont provoqué une ascension vertigineuse des prix de tous les produits alimentaires, parfois même ceux subventionnés par l'Etat. Pour leur part, les commerçants justifient cette augmentation surtout par le nouveau prix des carburants, qui serait le principal facteur de cette hausse. Certes, car ce facteur pèse considérablement sur le prix du transport, et donc sur le prix de revient des marchandises. A Adrar, pratiquement toutes les gammes des denrées alimentaires ont subi une montée en flèche, notamment les fruits et légumes. Une augmentation liée à la règle des frais du transport exprimés en tonnes par kilomètre. Le marché d'Adrar étant approvisionné à hauteur de 90% de produits maraîchers principalement en provenance du nord du pays, soit sur des distances oscillant entre 1500 et 2000 km, ceci a provoqué un séisme sur le pouvoir d'achat des habitants de ces régions éloignées. Depuis le début de ce mois de janvier, la mercuriale a pris de l'envol avec un accroissement estimé de 20 à 40%. Sur les étalages, selon la qualité et le choix, les légumes ont connu des variations de prix. Exemple, la pomme de terre, qui était cédée à 50 DA avant janvier, est proposée aujourd'hui à 80 DA. La tomate de 70 DA à 120 DA ; l'oignon de 50 à 70 DA ; l'aubergine de 80 à 130 DA ; les haricots verts de 130 à 180 DA ; le piment vert de 120 à 160 DA ; la carotte et le navet de 60 à 70 DA ; le fenouil de 60 à 70 DA ; la courgette est passée de 90 DA à 150 DA ; l'artichaut de 90 DA à 120 DA ; le chou de 40 à 50 DA ; le chou-fleur de 60 à 80 DA, les petits pois de 140 à 170 DA. Cependant, les fruits, tels que la mandarine et l'orange, sont fixés respectivement à 160 et 140 DA. La pomme à 350 DA et le trône revient à la banane avec 550 DA. En conclusion, pour faire une simple soupe contenant pomme de terre, tomate, oignon, carotte et navet, la ménagère doit débourser la somme de 410 DA pour un repas dépourvu de viande et de dessert.