Le décès d'un enfant de 11 ans, la semaine dernière, au CHU d'Oran, suite à une morsure de chien dans la région de Aïn Fares, wilaya de Mascara, pose la question du rôle des services d'hygiène des communes dans la lutte contre le phénomène de prolifération des chiens enragés. L'adolescent, a-t-on appris d'une source hospitalière, avait souffert, pendant deux mois, des symptômes de la rage (douleurs insupportables, perturbations du comportement et forte fièvre). Au cours de la même semaine, trois enfants d'une même famille, qui jouaient devant leur domicile à haï Sidi Abdelkader, à Mohammadia, ont été attaqués par un chien qui, selon une source proche, les a mordus. Les victimes ont été transportées à l'hôpital de la ville où elles ont reçu les soins nécessaires. «Des analyses sont en cours pour établir si le chien avait la rage», nous dit-on. Ces enfants, victimes des morsures de chiens errants, ne constituent qu'un échantillon d'un phénomène en vogue dans la wilaya, qui a enregistré, en 2014, 1391 morsures de chiens, dont 744 non vaccinés, appartenant à des personnes, et 567 autres errants. Le nombre le plus élevé de morsures de chiens a été enregistré dans les grandes villes de la wilaya, à savoir Mascara (114), Mohammadia (115) et Tighennif (112). En l'absence d'une réelle campagne d'abattage des chiens errants, de jour comme de nuit, dans les différents quartiers de Mascara, et de l'obligation faite aux propriétaires de museler leur bête, les enfants restent les principales victimes d'un phénomène qui perdure dans l'indifférence.