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Théâtre en Algérie : Les raisons de la régression
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Publié dans El Watan le 16 - 03 - 2017

La journée d'étude organisée avant-hier sur l'œuvre du dramaturge Abdelkader Alloula, aux Issers, a donné lieu à des débats fructueux et des échanges enrichissants sur le 4e art en Algérie.
Outre les conférences présentées sur le parcours et l'œuvre du défunt, les participants à la rencontre, dont des dramaturges et des metteurs en scène venus des quatre coins du pays, n'ont pas été avares en déclarations sur les raisons de «la régression de la production théâtrale en Algérie» et les solutions à mettre en œuvre pour sortir de l'ornière actuelle. «Le théâtre algérien est malade. Il est en voie de disparition», lance le célèbre comédien Antar Hellal, connu sous le nom de Aïssa Story, lors d'un débat houleux sur le problème de l'absence de centres d'archives et de documentation sur le théâtre.
Bien avant, le dramaturge et auteur de pièces de théâtre marocain, Berrechid Abdelkrim, a expliqué le déclin du 4e art par la fermeture des salles de spectacles, d'une part, et le développement des technologies de l'information, d'autre part. A cela s'ajoute, selon lui, la prédominance de l'esprit pragmatique, au détriment de l'esprit de créativité chez les gens.
Manque de formation
Abdelmalek Benkhellaf, auteur et critique d'art et enseignant à l'université de Skikda, lui, parle de la mauvaise qualité des productions théâtrales. «Contrairement aux années 1970 et 1980, la plupart des pièces d'aujourd'hui ne répondent pas aux aspirations du public. Les sujets traités n'ont aucun lien avec le vécu des Algériens», a-t-il souligné. Selon lui, il y a un manque de formation à tous les niveaux.
«Les anciens dramaturges, à l'instar des Alloula, Kaki Medjoubi, Benguettaf…avaient réussi parce qu'ils utilisaient une langage simple et parlaient des problèmes quotidiens de leurs concitoyens. Sid Ali Allalou attirait le public même au temps des colons. Aujourd'hui, la plupart des comédiens ne sont pas formés dans le domaine du théâtre et utilisent l'arabe classique sur scène.
Les metteurs en scène n'ont aucune vision. Ils ne se soucient que de la circulation des comédiens sur scène», a-t-il déploré. M. Benkhellaf rélève aussi l'absence de critiques académiques et d'ouvrages sur le 4e art. «Si ça continue comme ça, l'activité théâtrale va s'essouffler. Certes, il y a eu l'ouverture ces dernières années de facultés des arts à Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Oran, mais on ne voit pas le résultat sur le terrain. Même l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger n'a pas le statut qu'elle mérite.
Au lieu de dépenser des milliards dans des festivals inutiles et folkloriques, l'Etat ferait mieux de les consacrer à la formation des hommes de théâtre», a-t-il suggéré. Ali Aïssaoui, un réalisateur connu pour ses émissions sur le théâtre, lui, parle de la nécessité de regrouper les professionnels au sein d'un organisme qui se chargera de diffuser leur production et d'organiser des débats sur le 4e art. «Au début, on voulait relancer Fadaat El Masrah, (les espaces du théâtre). On s'est rendu compte que ce n'est pas facile.
Maitenant, nous avons décidé de créer un cercle d'hommes de théâtre, qui sera actif d'ici octobre prochain», a-t-il annoncé, avant de dénoncer la marginalisation des artistes et des hommes de culture. «Ceux qui ont osé défier le terrorisme ont été mis à l'écart, alors que ceux qui sont partis à l'étranger, ils sont aux commandes», s'est-il indigné. Un avis partagé par Mohamed Cherchel, metteur en scène. «Ceux qui sont en charge du secteur de la culture encouragent l'amnésie et l'oubli», a-t-il regretté.
Fuite en avant !
Contrairement à ses camarades, Athmane Messied, auteur de pièces de théâtre à Guelma, lui, soutient que «le problème est en nous». «On a tout mis sur le dos des autres. Et notre responsabilité ? On parle de manque de salles, alors qu'on peut faire des spectacles dans la rue. Les hommes de théâtre doivent faire leur propre bilan et cesser avec la politique de fuite en avant», a-t-il suggéré. M. Messied estime qu' «il est temps de faire notre autocritique». «Est-ce Khalida Toumi qui m'a interdit de faire du bon théâtre ?
Evidemment non», a-t-il appuyé. Pour Abdelghani Chentouf, auteur et scénographe aux Issers, la promotion du théâtre doit commencer à l'école, ensuite à l'université, et passe aussi par la réouverture de tous les conservatoires régionaux fermés. «Comment-voulez vous qu'il y ait des enfants dans les salles de spectacles, alors qu'ils ne savent même pas ce qu'est le théâtre ?», a-t-il souligné.
Gheribi Abdelkrim, enseignant à l'université de Mostaganem et auteur, explique la régression du 4e art par la démission des intellectuels. «Certes, il y a trop de bureaucratie dans la gestion de la culture, mais les intellectuels ne jouent plus le rôle attendu d'eux dans la société. C'est pourquoi on a affaire à des spectacles de qualité médiocre et en déphasage avec les réalités socio-économiques du pays profond.»


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