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Bourses d'études à l'étranger : Un privilège «caché»
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Publié dans El Watan le 05 - 04 - 2017

C'est le rêve de tout étudiant. Décrocher une bourse d'études à l'étranger est un privilège auquel aspire toute la communauté universitaire.
Pouvoir fréquenter des établissements supérieurs étrangers pour parfaire sa formation, profiter des échanges académiques et découvrir de nouveaux horizons, ouvrent les perspectives et les esprits.
Depuis l'installation du système LMD, né du processus de Bologne, les programmes de bourses permettant la mobilité des étudiants et des enseignants — un axe central du système — foisonnent. Qu'ils soient étatiques, comme le programme national exceptionnel, intergouvernementaux, à l'instar du Proface, ou établis par les organismes internationaux, à l'image d'Erasmus mis en place par l'Union européenne, ces programmes de bourses offrent de nombreuses opportunités aux universitaires de tout le territoire national.
Rassemblées au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ces offres sont ensuite présentées aux établissements universitaires pour les rendre publiques et informer les potentiels candidats intéressés par la démarche.
«Au niveau de notre université, à chaque fois qu'il y a une offre de bourses, on l'affiche pour en informer les étudiants. D'ailleurs, ces offres sont toujours disponibles sur le site du ministère. Les universitaires intéressés peuvent suivre le déroulement et être ainsi au courant de tout ce qui est offert», affirme un responsable de l'université Alger 3.
Quant aux sélections des bénéficiaires, ce dernier assure que le rectorat joue simplement le rôle de relais entre les candidats, les organismes qui présentent ces bourses et le ministère de tutelle. «Les critères d'accès aux bourses dépendent uniquement des institutions qui les mettent à disposition. Généralement, ils concernent le cursus de l'universitaire, l'âge, la cotutelle dans le cadre de préparation de doctorats, etc.», explique le responsable en assurant qu'une fois les épreuves passées, le bénéficiaire est mis de suite en contact avec ces organismes.
La responsable d'Erasmus gère ensuite les démarches à suivre et les documents à présenter. «On ne peut interférer dans aucun cas. D'un côté, nous avons le ministère qui valide les listes des bénéficiaires et de l'autre, les structures et organismes chargés de ces bourses prennent le relais», assure-t-il. Rien à dire donc. C'est la transparence totale et l'équité parfaite, puisque l'accès aux bourses d'études est bien régi par des critères solides et des mécanismes imperméables. Seulement…
Déboires
«C'est mon enseignant de langue anglaise qui m'a prise à part pour m'inciter à participer au test d'accès à la bourse. J'ai discuté avec la majorité des candidats, ils disent tous que ce sont leurs enseignants qui les ont informés du déroulement de l'examen et de la possibilité d'avoir une bourse d'études à l'étranger», raconte Amel, étudiante en Master 2 à la faculté des sciences politiques d'Alger.
«Je n'ai jamais vu d'affichage mentionnant ne serait-ce que la possibilité d'entrevoir une bourse d'études à l'étranger. C'est une option qui me semble complètement impossible. Ce genre d'information circule sous le manteau et entre des personnes introduites auprès de l'administration», dénonce un jeune étudiant en langue étrangère à l'université Alger 2.
«Moi, je me prépare à partir avec mes propres moyens en passant par Campus France. Je n'ai jamais imaginé qu'il y ait des opportunités au sein de mon établissement universitaire», regrette sa camarade. La plupart des étudiants approchés disent n'avoir jamais rencontré ce genre d'informations dans leurs établissements respectifs ce qui mène à penser que ces «privilèges» ne sont pas à la portée de tout le monde.
Pour Amel, la suite des formalités est un parcours sans balise qui laisse l'étudiante sans véritable vision, perturbée entre la poursuite d'un espoir d'études à l'étranger ou terminer son cursus tranquillement. «D'abord, cela s'est passé très vite. Un appel téléphonique d'un responsable au niveau du rectorat de Dély Ibrahim nous invite, moi et deux copines, à nous présenter dès le lendemain 9h pour expliquer les démarches. Sur place, on se rend compte finalement que c'était le jour du test écrit de langue anglaise et qu'on devait le passer l'après-midi même sans aucune préparation préalable», s'étonne-t-elle.
Elle sera doublement abasourdie par le niveau de l'examen du deuxième examen, oral cette fois, «un fill in the blanks», d'un niveau élémentaire qui permettait certainement une correction large. «Cela s'est passé à la mi-décembre 2016. Une semaine avant les vacances d'hiver», raconte-t-elle. Lors de ce second test, Amel est interloquée par l'attitude du responsable qui accueille les trois jeunes filles issues de la faculté des sciences politiques et qui ont, toutes les trois, réussi le premier examen. «Il nous a dit : ‘‘Je n'ai pas le temps de choisir entre vous trois. Votre faculté devait choisir une seule candidate.'' Comme si c'était à notre faculté de décider», narre encore le jeune fille.
Abandon
Pensant avoir candidaté pour une bourse de huit mois dans une université étasunienne, elle sera finalement acceptée pour une autre destination : l'université de Cracovie en Pologne, et pour une durée de 5 mois. Après le test oral, la jeune étudiante ne reçoit plus aucune nouvelle de la suite des procédures. Elle sait qu'elle a bien bénéficié d'une bourse de cinq mois pour des études en Pologne mais rien de plus. Incitée par son enseignant d'anglais, elle tentera d'avoir des précisions, mais sans succès.
«Ce n'est qu'à la mi-mars, que je reçois un appel téléphonique inconnu. Mon interlocuteur, un responsable de l'université Alger 3, me dit que cela fait des semaines qu'il essaye de me contacter et que je devais passer le voir rapidement», s'étonne Amel alors qu'elle étudie toujours à la faculté et donc facilement joignable.
Une fois au rendez-vous, son interlocuteur lui explique que sa formation de cinq mois devrait débuter le 1er avril et qu'elle devait se mettre en contact avec Erasmus afin de suivre les procédures. Mais une fois entrée en contact avec la responsable de cet organisme, et ensuite avec l'université de Cracovie et devant les lourdes formalités à accomplir, entre autres l'obtention du visa qui prend plusieurs semaines, elle finira par baisser les bras et abandonner la formation pourtant réduite à 90 jours par manque de temps. «J'ai rejoint un groupe fermé sur un réseau social dont les membres attendent tous des réponses pour leurs bourses. Ils dénoncent les lenteurs et le manque d'information et d'orientation flagrants.
Pourtant, ils ont tous été admis», raconte Amel. «A ce stade de négligence et de chances perdues, j'en arrive à penser que les responsables de nos universités font exprès de nous gâcher la formation. Car je sais, et on l'a tous constaté, ceux qui ont des rapports étroits avec l'administration partent normalement», dénonce-t-elle. L'affaire d'Amel, aussi simple qu'elle puisse paraître, révèle toutefois si ce n'est la mauvaise volonté des préposés à la gestion des dossiers de bourses, toute l'inconscience et l'incompétence de ces derniers.
Car, dans cette affaire, il faut le noter, c'est une bourse, offerte grassement par l'Union européenne au bénéfice d'un étudiant algérien, qui est complètement gâchée. Ce sont des milliers d'euros de perdus pour nos universitaires.
Alors, transparence et équité ? Seul le gâchis est bien constaté.


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