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Barry Seal, american traffic : La CIA, la main dans la blanche
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Publié dans El Watan le 20 - 10 - 2017

Barry Seal, american traffic de Doug Liman dévoile un pan d'une vérité, longtemps passée sous silence, celle de l'implication de la CIA dans le trafic de drogue en Amérique du Sud et dans le soutien logistique des contre-révolutionnaires nicaraguayens. Et si l'Irangate n'était qu'une immense manipulation ?
C'est l'histoire «stupéfiante» d'un pilote de ligne de la TWA que Doug Liman raconte dans Barry Seal, american traffic, projeté à la salle Ibn Zeydoun à Riad El Feth à Alger et distribué en Algérie par MD Ciné. Le cinéaste a choisi Tom Cruise qu'il qualifie de «pilote incroyable» pour dresser le portrait d'un homme qui a défrayé la chronique et qui a dévoilé un partie de «l'histoire secrète» de la CIA, la principale agence de renseignements américaine, en Amérique du Sud.
Inquiète par «la présence communiste» de plus en plus visible en Amérique centrale et en Amérique du Sud à la fin des années 1970, l'Administration de Ronald Reagan cherchait le moyen le plus rapide d'avoir plus d'informations sur les camps d'entraînement encadrés par les Soviétiques au Salvador, au Nicaragua et au Guatemala.
L'agent Monty Shafer (l'Irlandais Domnhall Gleeson) recrute alors Barry Seal. «Tu dois servir ton pays», lui dit-il. Il met à sa disposition un avion léger pour prendre des photos en survolant les endroits ciblés à basse altitude. Le pilote doit alors éviter les tirs des paramilitaires. Les séquences aériennes filmées par César Charlone sont d'un réalisme à couper le souffle.
Un véritable Risky buisness, pour reprendre le titre du film de Paul Brickman qui a révélé Tom Cruise en 1983. «Et sans Tom Cruise, je n'aurais pas pu faire ce film. Travailler avec lui, c'est comme regarder les nuages», a confié Doug Liman à la presse américaine. La CIA charge Barry Seal de récupérer les informations chez le militaire Manuel Noriega au Panama. Seal remet un paquet d'argent à l'officier contre une chemise contenant des feuilles.
Une scène caricaturale sur «la corruption» facile des militaires sud-américains. Noriega deviendra plus tard, grâce au coup de pouce de la Centrale d'intelligence américaine, chef des forces armées panaméennes avant d'être, paradoxalement, détenu aux Etats-Unis pour… «trafic de drogue».
Durant les années 1970, Washington n'avait rien vu lorsque Noriega, alors à la tête du sinistre service secret G2, persécutait cruellement les opposants. Le travail de Barry Seal plaît à la CIA. Le pilote, qui vit avec sa famille à Mena, dans l'Arkansas, veut être augmenté, mais l'agent Shafer lui demande de patienter. Ses va-et-vient entre les Etats-Unis et l'Amérique du Sud attirent l'attention non pas des autorités chargées de la surveillance aérienne mais des trafiquants de drogue.
Des armes aux Contras
On entre et on sort dans l'espace aérien des pays de l'Amérique du Sud comme on franchit la porte d'un super marché ! Un ciel sans limites ? A Medellin, en Colombie, Barry Seal est contacté par le duo infernal du trafic de cocaïne, Jorge Ochoa et Pablo Escobar. Il accepte le deal. Résultat : il fait entrer la blanche aux Etats-Unis couvert par… la CIA. Barry Seal devient riche, très riche. Péniblement, le FBI s'intéresse à son cas. Mais, FBI et CIA, on ne le sait que trop bien, ne sont pas sur la même longueur d'ondes.
Barry Seal est chargé par la CIA de fournir les armes aux Contras (contrerévolutionnaires) nicaraguayens, opposés au pouvoir socialiste de Daniel Ortega. En 1979, le Front sandaniste de libération nationale (FSLN) a balayé la dictature d'Anastasio Somoza. Ce n'était pas pour plaire à Wahsington. Barry Seal doit fournir des armes aux Contras. «C'est légal tout cela ?», demande-t-il à l'agent Schafer. «Tant que vous le faites pour les gentils…», lui répond-il. Le film de Doug Liman suppose que les armes fournies aux Contras alimentaient en fait l'arsenal des narcotrafiquants.
Et les Contrats, présentés comme des hommes nonchalants et peu portés sur l'action militaire, s'enrichissaient grâce à l'écoulement de la cocaïne. Un cercle infernal dont le centre de gravité était la CIA. Sans creuser l'idée par souci de ne pas faire perdre le fil de l'histoire, le film Barry Seal, american traffic ouvre une petite piste sur le scandale de l'Irangate. La CIA devait continuer à doter les Contras en armes. Coûte que coûte. Il lui fallait alors trouver une autre solution puisque les prouesses de Barry Seal n'étaient pas éternelles…
Tom Cruise en anti-héros
Doug Liman, qui considère Tom Cruise comme «la plus grande star du monde», a filmé le comédien comme s'il était sur un nuage. Tout ou presque est pour lui dans ce film où Tom Cruise joue l'anti-héros en essayant de faire oublier autant que faire se peut Top gun où il a interprété le rôle du lieutenant Maverick, un fougueux pilote d'un avion de chasse de l'aéronavale US (sorti en 1986). Puisant dans le registre de la comédie noire, Doug Liman s'est trop concentré sur son personnage central en minimisant ou en mettant de côté, presque complètement, les drames liés au trafic de drogue et à l'acheminement clandestin de matériel de guerre.
L'action, pourtant criminelle et illégale, de Barry Seal est présentée comme un grand exploit personnel et, par extension, américain ! Le cinéaste et son scénariste Gary Spinelli se sont beaucoup intéressés à l'argent qu'a gagné le pilote mercenaire qu'aux victimes des armes expédiées en Amérique du Sud ou à la «farine» vendue en Amérique du Nord. Non, tout cela, ce n'est pas grave.
A trop vouloir chercher la légèreté, Doug Liman, pourtant excellent dans La mémoire dans la peau et Mr et Mrs Smith, est tombé dans le piège du superficiel, au pire, dans le cinématographiquement conventionnel, au mieux. L'histoire de Barry Seal est vraie, mais le biopic censé faire sortir toutes les facettes d'un homme audacieux entré dans l'histoire par la petite porte ne sont pas toutes apparentes.
Comme sont cachées, sous le vernis épais de la satire et de la fantaisie, les lourdeurs politiques d'une époque historique intrigante. A part cela, le long métrage, qui réunit les codes du thriller et du film d'action, est mené à vive allure. La vitesse de l'avion donne le rythme à un film qui porte les couleurs, parfois aveuglantes, du cinéma des années 1980.
Pour expliquer «la guerre froide», le cinéaste a eu, par exemple, recours à de l'animation, les USA étant représentées par l'aigle, l'ex-URSS par un ours. C'est folklorique, mais c'est efficace pour situer l'histoire dans le contexte géopolitique complexe de l'époque. Changeant de registre, Doug Liman travaille sur un projet qui épouse les contours du bruit médiatique actuel. Chaos walking (chaos en marche) est un film de science-fiction qui sortira en 2019 et qui est inspiré d'un roman de Patrick Ness.
C'est l'histoire d'un enfant et d'un chien qui iront affronter l'armée d'un maître cruel sorti des ténèbres, Prentiss. Il est question d'extraterrestres méchants. En 2010, Doug Liman avait réalisé un film de science-fiction, Edge of tomorrow où les êtres venus d'ailleurs, les Mimics, envahissaient la Terre, toujours habillés de méchanceté. Le long métrage était inspiré d'un roman du Japonais Hiroschi Sakurazaka, All you need is kill (Tout ce dont tu as besoin, c'est tuer). Barry Seal n'était pas méchant ? Non,voyons…


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