Les demandeurs de l'allocation touristique continuent de subir le diktat et l'humiliation des banques, notamment dans la wilaya de Annaba. Il en est ainsi à la banque CPA de cette wilaya, précisément au niveau de l'agence 201 du Cours de la Révolution. Outre un accueil qui laisse à désirer, tous les prétendants à cette allocation sont redirigés vers le bureau du directeur de l'agence. Renseignements pris, ce service est fermé au public et relève de la compétence du premier responsable de cette succursale, avons-nous constaté sur place. «Je suis désolé et ne peux rien faire pour vous. Tout est centralisé chez le responsable de l'agence et lui seul choisit les clients à qui accorder cette allocation touristique. Le guichet de change n'est plus en service depuis son arrivée», nous a fait savoir l'un des agents en faction. Nous avons tenté alors l'expérience en passant chez ce directeur. Après une longue attente chez sa secrétaire, ce dernier sort de son bureau. «Qu'est-ce que vous voulez ?» nous a-t-il lancé. «C'est pour une opération de change», avons-nous rétorqué. «Je n'ai pas le temps pour vous», réplique-t-il, en faisant entrer un groupe de personnes. Ainsi, nous avons eu droit à un mauvais accueil, une rebuffade sans explication et une indifférence digne d'un propriétaire des lieux. Sommes-nous demandeurs de charité ? Cette allocation est-elle un droit ou une faveur ? s'interroge-t-on au niveau de cette agence. L'allocation touristique n'est pas le seul problème dans cette succursale. En effet, outre l'indisponibilité des carnets de chèques, le manque de personnel est flagrant et le client est livré à lui-même. A cela il faut ajouter les coupures d'électricité qui sont récurrentes. Pour régler ce dernier problème, on en a créé un autre, plus grave. Ainsi, les agents de cette agence dénoncent l'emplacement d'un groupe électrogène en sous-sol sans aération. «Le monoxyde de carbone que dégage cette machine, lors des coupures d'électricité, s'accumule dans un espace pratiquement fermé. Ce qui menace sérieusement la vie des employés de notre agence. Faut-il un drame pour prendre conscience de cette situation ?», fulminent les employés de cette agence, dont la réputation est entamée depuis l'arrivée de ce directeur.