Cher baril. Cela fait quelque temps que je voulais t'écrire mais je n'osais pas, de peur de te brusquer, je sais que tu aimes ton indépendance et, qu'au fond, tu n'aimes pas trop être attaché à une femme, un pays ou une organisation. Mais maintenant, j'en suis sûre, c'est toi que j'aime, même si entre-temps j'ai essayé des énergies alternatives et renouvelables, ainsi que d'autres possibilités avec des hommes dotés d'autres qualités que les tiennes. Mais ce n'est pas la même chose. Avec toi, tout était plus simple, plus fluide, moins fatigant et je ne me souciais jamais des fins de mois difficiles. J'arrivais souvent en retard au travail et tu m'attendais, souple et tolérant, rieur et jamais triste. Tu me gâtais en m'envoyant de l'argent, du flexy et des cadeaux, souvent tu m'invitais au restaurant même si j'ai su après qu'à chaque fois tu laissais une ardoise. Mais je ne t'en n'ai jamais voulu, tu es généreux, libre et je t'aime pour tout ça. Tu es fort, puissant, fier avec ton derrick si dur, tu ne rechignes jamais à t'extraire et te déverser, même si les gens ne te considèrent pas tout le temps à ta juste valeur et aiment te dégrader dans les Bourses internationales. Je sais que tu es très attaché à la terre, même au sous-sol et tu as toujours su allumer et maintenir ma flamme. Ouvert, tu travailles pour tout le monde, les Américains, Français, Espagnols et jamais tu ne te plains. Je sais que les gens ont dit du mal de toi, particulièrement certains opposants à notre relation, qui disent que tu es néfaste et que tu favorises la paresse et la corruption. Je ne les ai jamais crus, je t'aime et tu le sais, je n'ai jamais accordé d'importance à la couleur, même si tu es noir et tu sens un peu mauvais, je sais que tu as bon cœur, tu es plein d'énergie et tu as toujours su alimenter mes rêves. Tu m'as apporté la sécurité, le confort et la paix, bref, tout ce que demande une femme. Baril, mon amour, je te prie de revenir, sans toi, la vie n'est plus la même. Tu me manques. Aïcha