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Le milieu hospitalier au rythme de la violence
Bordj Bou Arréridj. Agressions physiques et verbales et destruction de biens publics
Publié dans El Watan le 25 - 02 - 2018

Pas moins de 23 agressions ont été enregistrées durant le dernier trimestre de l'année 2017, entre agressions physiques et verbales et destruction de biens publics, à l'intérieur des différents établissements de santé de la wilaya, selon des statistiques qui nous sont communiquées par la DSP.
Et le dernier forfait a été commis, il y a quelques semaines, contre une femme médecin, chef du service des urgences à l'hôpital Bouzidi, et qui lui a valu un arrêt de travail de plusieurs semaines. Personnel débordé, au point où certains finissent par basculer dans le burn-out, et malades pris par le sentiment d'être négligés et mal pris en charge, se trimballant dans les couloirs dans l'espoir d'être pris en charge par un infirmier pour atténuer sa souffrance.
Des éléments suffisants pour mettre le feu aux poudres.
Pour tenter de comprendre le phénomène de la violence qui persiste en milieu hospitalier, nous avons questionné le directeur de la santé et de la population de wilaya, Dr S. Zegrar. «En effet, le personnel est amplement débordé, et ce, bien que nous ayons un effectif largement suffisant, soit 3 médecins aux urgences, 01 médecin dans la salle de déchocage et un médecin régulateur pour orienter les malades suivant la pathologie qu'ils présentent. Sauf que beaucoup ne comprennent que ce qu'ils pensent et n'en font qu'à leur tête.
N'oublions pas également que nous accueillons des malades, qui convergent des quatre coins de la wilaya, présentant de petits bobos aux grands traumatisés et accidentés de la route. Alors que, pour désengorger l'EPH de wilaya, nous avons ouvert deux points de garde, l'un à l'EPSP de Mounia et l'autre aux antipodes, à l'EPSP de la cité 12 hectares», explique-t-il. L'EHS Benhacine est un autre établissement où les prises de bec ne sont pas rares, puisque cette infrastructure accueille chaque année des milliers de parturientes et d'enfants malades, nécessitant un suivi médical spécialisé.
En 2017, l'EHS a connu 6039 admissions, 4375 accouchements, 1180 actes d'urgence opératoires et 784 actes prophylactiques, selon notre source.
Pour ce qui est de l'encadrement, la même source parle de 3 gynécologues, 6 pédiatres, 30 médecins généralistes et 90 paramédicaux. «Nous vivons quotidiennement au rythme des violences, soit verbales, soit physiques ou des scènes de vandalisme qui touchent les équipements, les portes et les fenêtres.
D'ailleurs, certains stigmates sont toujours là», nous dit Dr Boulafkhar. Une réaction qui s'explique par l'état d'esprit de l'accompagnateur où le stress est à son comble vis-à-vis de son malade. «Nous comprenons bien le stress et l'inquiétude des accompagnateurs qu'ils manifestent quand il s'agit de leurs êtres chers, mais pas au point de nous dicter ce que nous avons à faire», nous disent les docteurs Belhadj et Boukhbata.
Ils poursuivent : «Je vous donne un exemple parmi tant d'autres. Un nourrisson, dans un état critique, a été admis dans notre établissement. Après beaucoup d'efforts, nous sommes parvenus à stabiliser son état, et nous avons jugé nécessaire de le garder pour une période, pour la suite du traitement. Mais la cousine du bébé a forcé la porte pour voir son neveu. Nous nous y sommes formellement opposés. Cela a donné lieu à des menaces et à des injures. ».
Des cas en cascade
«Ou encore le cas d'un couple qui a demandé au gynéco d'effectuer une IVG, puisque le fœtus est atteint d'une malformation congénitale. Or, ce genre de pratique nécessite un avis collégial de plusieurs organismes. C'est ce que le couple ne veut pas admettre», concluent nos interlocuteurs. Durant notre présence sur les lieux, nous avons tenté de repérer une prise de bec ou un malentendu, mais «RAS», nous dit-on, dans le jargon.
Qui dit maternité, dit sages-femmes. Là encore, les professionnelles de l'accouchement en ont vu de toutes les couleurs, à en croire certaines que nous avons interrogées sur le sujet. «J'ai 30 ans de service, et je connais tous les rouages et difficultés du métier que j'exerce. Il suffit juste de renvoyer une femme enceinte chez elle, puisque nous constatons que la date de l'accouchement est encore loin, pour que la dispute éclate.
Mais j'ai fini par trouver la parade, pour éviter ce genre de désagrément, en invitant le couple à mon bureau pour mieux lui expliquer les choses et, à terme, éviter les mauvaises interprétations de mes conseils. Et ça marche visiblement mieux», nous dit M. Lekehal, sage-femme à l'EHS.
Sa collègue M. Righi enchaîne: «Je me souviens d'une femme, présentant un bassin rétréci, qui a refusé de se faire ausculter par un gynéco homme. En sortant, elle a raconté à son mari que nous ne voulions pas la prendre en charge. Mais je l'ai mise devant le fait accompli, du fait que j'étais présente. J'ai fait entrer le mari dans le bureau du gynéco, et je lui ai dit que c'est elle qui ne voulait pas se faire examiner par un obstétricien».
En somme, la violence en milieu hospitalier est un phénomène ancré dans l'environnement sanitaire et social, face auquel il est urgent d'en comprendre les causes, les analyser pour mieux le cerner.


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