La aïta, art coquin et mutin (8 mars) La aïta est née dans le Maroc rural du XIXe siècle. Cet art populaire, à la surprenante liberté de ton, longtemps méprisé, suscite de nos jours un regain d'intérêt. Il sera servi par Khadija Margoum, qui en porte le renouveau, et Khadija El Bidaouia, qui incarne l'aspect contemporain du marsaoui, la variante «portuaire» de la aïta. Hommage à Warda, avec Mazzika (10 mars) En coproduction avec Sauvage Production Le groupe Mazzika et la chanteuse marocaine Sanaa Moulali revisiteront les plus grands titres du répertoire de Warda Al Jazairia (1940-2012), dernière légende d'une époque fastueuse… En plus de cinquante années de carrière entrecoupées de retraits, la dernière grande diva arabe a interprété près de 300 chansons et vendu quelque vingt millions d'albums et cassettes à travers le monde. Journée de solidarité avec les femmes syriennes (11 mars) Resté très longtemps sujet tabou, le viol des femmes dans les prisons syriennes vient seulement d'être publiquement dénoncé par des victimes à qui Manon Loizeau et Annick Cojean ont donné la parole dans leur film documentaire, Le Cri étouffé. Suite à une pétition signée par près de 100 000 personnes, un appel sera lancé à une journée de solidarité avec les femmes syriennes victimes des violences sexuelles. Programme de la journée 15h45 - 17h15 - Table ronde «Le viol, une arme de destruction», modérée par Catherine Coquio, professeur à l'université Paris 7, responsable du groupe de recherches littérature et savoirs à l'épreuve de la violence politique Intervenants : • Mariah Al Abdeh, directrice exécutive de l'ONG syrienne Women Now for Développement • Eric Sandlarz, psychologue clinicien-psychanalyste au Centre Primo Levi • Joël Hubrecht, chercheur associé à l'Institut des Hautes études sur la justice • Nina Walch, coordinatrice, crises et conflits armés à Amnesty International Lecture de témoignages par Dominique Blanc, Darina Al Joundi et Leyla Claire Rabih
17h15 - 17h30 - Interlude musical par Naïssam Jalal et Mohanad Aljaramani 17h30 - Projection du film Le Cri étouffé en présence de Manon Loizeau et d'Annick Coajean. *La Palestine, de fil en aiguille (7 mars -20h) Un film de Carol Mansour Douze Palestiniennes aux itinéraires très différents recomposent la toile de leur lutte en évoquant... la broderie, cet art qui a survécu à l'occupation. *Al Atlal, chant pour ma mère (9 mars) Interprété par Norah Krief accompagnée par Antonin Fresson, Lucien Zerrad et Mohanad Aljaramani. S'articulant autour d' Al Atlal (Les ruines), la chanson la plus célèbre et sans doute la plus poignante du répertoire d'Oum Kaltsoum, une création de Norah Krief chantée et parlée. L'artiste s'y adresse à sa mère et, par extension, à l'exil qui peut être indirectement éprouvé par chaque enfant d'immigrés.