Située à une altitude avoisinant les 1200 m, bien « agencée » aux quatre vents, l'école primaire de Sid Ali Ouyahia est abandonnée. Un décor de laideur accueille les élèves dès l'entrée. D'abord, les règles d'architecture et d'aménagement sont bafouées. Tout est à remettre en cause. De tout côté, le danger guette les élèves. La cour surplombant la route est simplement entourée d'un grillage sans autre sécurité. Un poteau d'électrification en moyenne tension est érigé presque au centre. Ouverte il y a dix ans, les travaux bâclés exposent aujourd'hui les élèves à tous les dangers, au lieu de deux murettes, un seul mur laissant l'eau pénétrer dans les salles à chaque pluie. « Il y a pire que ça », nous dira M. Belkacem, directeur de l'école en nous montrant des poutres porteuses badigeonnées avec une couche de 10 cm de plâtre à la place du béton. (travail mis à nu par le CTC de l'après-séisme 2003). On nous apprend par ailleurs, qu'une enveloppe de 400 millions de centimes était destinée à des travaux en début du mois de septembre dernier, à condition de transférer les élèves ailleurs. Mais après moult discussions, des parents ont opté pour le report du projet pour les vacances, afin de ne pas perturber la scolarité de ces innocents. En outre, les six salles de classes sont très mal éclairées : « Nous avons à maintes fois déboursé de nos poches pour remplacer les lampes », dira un instituteur. Même constat pour les vitres cassées et le chauffage. Le directeur nous montre des correspondances émises à l'attention du P/APC pour les doter en mazout. A Aïn El Hammam parler de manque de chauffage donne déjà des frissons dans le dos. A Sid Ali Ouyahia, il n' y a pas le minimum … Un espace clôs mal éclairé…. Une école abandonnée.