Le SOS maintes fois lancé par les propriétaires des logements évolutifs quant à l'urgence de les approvisionner en énergie électrique ne semble pas avoir été entendu par les autorités. Plus d'une décennie après sa création, l'électrification du lotissement social où ces logements sont érigés n'est toujours pas à l'ordre du jour. Les rumeurs qui courent quant à l'imminence du lancement du projet d'électrification ne semblent convaincre personne, notamment les propriétaires de ces logements. « Bah ! Ces rumeurs n'ont d'autres objectifs que de nous endormir », nous déclare, désillusionné, un des locataires. Les travaux de viabilisation de ce site, non finalisés, faute d'enveloppe financière conséquente, ont eu, à la longue, comme conséquence « l'anarchisation et la bidonvilisation » de ce lieu qui a pourtant suscité à sa création tant d'espoir. Les quelques propriétaires qui, sous diverses contraintes sociales, sont venus s'y installer ne savent plus quand leur calvaire prendra fin. S'ils acceptent, par exemple, que les accès, difficilement praticables, ne soient pas bitumés et que les autorités ne se soucient guère de l'enlèvement de leurs ordures ménagères…, ils sont intraitables au sujet de l'énergie électrique. Ils répètent tous « que la lumière soit ! », mais cette dernière tarde à venir. Et il y a comme de l'électricité dans l'air, à voir la manière dont les locataires réagissent à l'évocation de leur principal problème. Le projet, en effet, ne demande ni gros efforts ni grand budget. « Qu'est-ce qui empêche donc la réalisation de l'électrification ? », ne cesse-t-on de s'interroger sur les ruelles accidentées de Taourirt Ighil.
