Les quelques panneaux de signalisation dressés dans le centre-ville et autres endroits où la densité du trafic automobile est importante sont ignorés par les automobilistes depuis leur installation, il y a quelques années. Ils ont alors vite été abandonnés induisant des pertes appréciables à la trésorerie publique et obligeant, de ce fait, la sûreté de wilaya à concentrer un grand nombre d'agents de la circulation aux différents points sensibles de la ville surtout durant les heures de pointe. Cette situation ne semble pas, a priori, constituer une source de préoccupation majeure pour les autorités locales puisque, pour l'heure, aucune initiative pour remettre en état de marche les feux tricolores de la ville du Vieux-Rocher en renforçant ces derniers et en procédant à la réparation de feux défectueux, comme c'est le cas dans les grandes agglomérations du pays. Une « carence » ressentie par certains automobilistes constantinois, lorsqu'ils empruntent les routes d'autres grandes villes du pays surtout que celle-ci risque de cultiver de mauvais réflexes chez les conducteurs, acquis dans une ville dépourvue de ce moyen de régulation de la circulation automobile et qui peuvent parfois induire des entorses au code de la route face à des feux tricolores. Interrogé à ce sujet, le chef de la daïra de Constantine a estimé que « leur remise en service n'est pas pour l'instant dans l'ordre des priorités des gestionnaires de la ville de Constantine même s'il en faut. En plus, quand ils sont mal gérés, ils créent plutôt la pagaille. En attendant leur réparation, qui pose aussi un problème, la circulation est assurée par les agents de l'ordre ». Ainsi, selon notre interlocuteur, « en matière de signalisation et de circulation, l'urgence est ailleurs. La priorité a été accordée à d'autres projets comme la réalisation de trémies, d'échangeurs et d'aires de stationnement notamment ». Concernant, par ailleurs, le cas de la nouvelle ville Ali Mendjli de Aïn El Bey, où panneaux de signalisation et feux tricolores sont totalement absents, le chef de la daïra de Constantine a estimé qu'il faut, avant tout, installer des gestionnaires dans cette mégacité qui compte déjà entre 70 000 et 80 000 habitants. Dans cette nouvelle ville, en effet, au même titre que celle de Massinissa du Khroub, il n'y a aucune signalisation et les automobilistes ne s'en formalisent vraisemblablement pas beaucoup puisqu'ils y instaurent leurs propres règles. Cela étant, Constantine dispose également de ralentisseurs en béton non- réglementaires souvent non indiqués par un panneau ou par une couleur signalétique, un « oubli » qui présente un réel danger pour les automobilistes surtout quand la visibilité, la nuit ou par temps de pluie, est réduite. Or, l'absence et le manque de signalisation routière, qu'elle soit horizontale ou verticale, peuvent justement être à l'origine d'accidents de la route, de plus en plus nombreux, faut-il le souligner, ces dernières années dans notre pays. A ce propos d'ailleurs, l'Algérie enregistre beaucoup d'insuffisances en matière de signalisation à laquelle le ministère des Travaux publics a prévu de remédier avant la fin de l'année 2006, en créant notamment une institution nationale dont la mission est de mettre en place une banque de données concernant la totalité des signalisations routières et en procédant également à leur mise à niveau et à la révision d'une partie des textes réglementaires.
