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La réintroduction du cerf de berberie dans l'Akfadou
Publié dans El Watan le 15 - 07 - 2008

Si cette forêt de chênaies exceptionnelle a été choisie pour abriter le projet de réintroduction du cerf de Berbérie dans son milieu naturel, c'est parce qu'elle offre les meilleures chances de réussite du projet.
Selon les responsables de cette opération, son objectif est d'assurer la préservation de cette espèce en voie de disparition puis son déclassement en espèce chassable si elle réussit à se reproduire et à proliférer dans son biotope. « Si vous avez de la chance, vous pourrez peut-être les apercevoir », nous dit le responsable de la circonscription des forêts d'Adekar. Considérée comme une espèce en voie de disparition, le cerf de Berbérie (cervus elaphus barbarus), seul cervidé africain, est aujourd'hui localisé en Tunisie et dans une étroite bande littorale de l'Est algérien. Le départ de cette expérience a lieu en 1995. Une unité de multiplication du cerf de Berbérie est réalisée par le centre cynégétique de Zéralda. Le cheptel de base est constitué de sujets prélevés de la réserve de chasse de Mascara, du Parc zoologique d'Alger et du Parc national d'El Kala. Dans un premier temps, il est prévu d'encourager la multiplication de l'espèce en captivité. Dans le massif de l'Akfadou, les premiers lâchers sont effectués en décembre 2005 et février 2006.
Deux femelles issues du Parc de Feidja en Tunisie sont venues renforcer le groupe qui totalise ainsi 8 individus. Selon M. Gouichiche, du centre cynégétique de Zéralda, après un délai d'adaptation de 10 jours, l'ensemble du groupe a retrouvé des comportements naturels et une cohésion sociale qui témoignent d'une bonne intégration. Deux naissances au printemps 2007 et une autre au printemps 2008 sont venues confirmer cette adaptation et porter le total du groupe à 11 individus. Ce programme comporte, après la réintroduction du cerf dans l'Akfadou, la prise en charge des populations naturelles par leur recensement et l'aménagement de leurs biotopes. Le massif de l'Akfadou ne sera pas le seul site à recevoir le cerf de Berbérie. En dernier lieu, il est prévu sa réintroduction également dans la presqu'île de Collo, à l'est du pays. Dans la station cynégétique de l'Akfadou que nous avons pu visiter, 4 enclos d'acclimatation de 0,5 ha avec un couloir de transfert et un réservoir d'eau de 50 m3 ont été d'abord réalisés. Jouxtant ces enclos, des hangars pour le stockage de fourrage, de matériel et de servitude ont été également réalisés. Actuellement, les cerfs se trouvent dans un enclos dit de pré-lâcher de 180 ha.
Entièrement clôturé et pourvu de six miradors d'observation, cet espace comporte un poste de garde avec portail d'entrée. Saïd, l'un des gardiens de l'enclos à qui nous demandons des nouvelles des cerfs, nous apprend que trois femelles sont en gestation. Avec les naissances déjà enregistrées depuis l'arrivée des animaux dans la région, la réintroduction du cerf de Berbérie dans l'Akfadou s'annonce donc sous de bons auspices. Ce bon départ, Saïd le confirme largement. Au début, les animaux s'étaient cantonnés dans le périmètre où ils avaient été lâchés. Ils ne s'en éloignaient guère. Petit à petit, ils se sont enhardis, élargissant toujours davantage leur territoire et explorant sans cesse les alentours. Ce régime de semi-liberté leur a permis de prendre du poids et de devenir très costauds. La nature reprend tout doucement ses droits. Retrouvant un instinct de plus en plus sauvage, les cerfs sont également devenus plus farouches et s'éloignent dès qu'ils détectent une présence humaine. La cohabitation avec le reste de la faune de l'Akfadou se passe plutôt bien, si l'on se fie au jugement de Saïd qui a récemment aperçu, au petit matin, la harde de cerfs partageant la même clairière avec une harde de sangliers.
La forêt dans l'enclos de pré-lâcher, étant donné que ce dernier est clôturé et protégé des intrusions humaines, connaît un développement exceptionnel. Le vert dans tous ses tons est ici la couleur dominante. Les arbres sont si hauts et si feuillus que le soleil peine à percer cet épais amas végétal. Au bout de quelques kilomètres, au détour d'un sentier, nous avons, en effet, la chance d'apercevoir la harde à une centaine de mètres dans un sous-bois. Ils s'arrêtent, nous dévisagent quelques instants avant de disparaître dans l'épaisse végétation. Saïd, le gardien, nous apprend que beaucoup de scientifiques et de visiteurs n'ont pas eu cette chance même au bout de plusieurs jours de présence et d'observation sur le site. C'est une apparition furtive qui n'a duré qu'une trentaine de secondes mais c'est un vrai moment d'émotion que de rencontrer ces animaux magnifiques qui retrouvent leur milieu naturel. Plusieurs siècles après sa disparition, le brame du cerf peut de nouveau se faire entendre dans l'Akfadou.


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