Berlin a indiqué vendredi s'efforcer de résoudre un conflit avec les Emirats Arabes Unis après la fermeture à Abou Dhabi du bureau de la Fondation Konrad Adenauer, proche des conservateurs d'Angela Merkel. L'ambassadeur des Emirats Arabes Unis a été invité vendredi au ministère des Affaires étrangères pour des discussions au cours desquelles Berlin asouligné le "travail positif de la fondation", a indiqué le porte-parole du ministère, Andreas Peschke, lors d'une conférence de presse régulière du gouvernement. Cette rencontre était destinée à trouver "une solution commune" pour rouvrir le bureau d'Abou Dhabi. "C'est notre objectif de trouver ensemble un moyen avec les Emirats pour que cela se produise", a dit M. Peschke. "Mais pour le moment, je ne peux pas dire si cela va arriver et comment." Jeudi, la fondation a annoncé avoir été forcée par le gouvernement des Emirats la semaine dernière de cesser ses activités à Abou Dhabi, où elle avait ouvert une antenne en 2009. Elle a ajouté n'avoir reçu "aucune explication compréhensible" pour cette décision. C'est la seconde fois en trois mois que la fondation voit l'un de ses bureaux à l'étranger fermer, après celui en Egypte en décembre. Cette décision est un "signal d'alarme pour le développement démocratique dans le monde arabe", avait estimé la fondation, après la fermeture à Abou Dhabi. Questionné sur une éventuelle similitude entre le cas égyptien et émirati, M Peschke a dit: "les situations dans ces pays sont trop différentes". Jeudi, Mme Merkel avait dit regretter la décision d'Abou Dhabi, ajoutant que Berlin "tenterait de maintenir une coopération étroite avec les Emirats Arabes Unis". "Cependant, nous souhaiterions, bien sûr, que la Fondation Konrad Adenauer puisse continuer son travail là-bas", avait-elle dit à des journalistes. Le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, avait dit avoir personnellement demandé à son homologue émirati de revoir sa décision. Au Caire, plus d'une quarantaine de personnes, dont deux employés de la Fondation Konrad Adenauer, doivent répondre devant la justice d'accusations de financement illégal d'organisations non-gouvernementales opérant en Egypte.