Le volet social est largement explicité dans les programmes des formations politiques qui ambitionnent d'investir l'hémicycle de l'APN. Les acteurs actuels de la scène politique misent sur les jeunes. En matière de constats, la grande majorité des formations que nous avons pu joindre se contentent juste d'évoquer la nécessité d'un l'Etat de droit. Il semblerait que tous les maux sociaux sont le résultat de la mauvaise gestion des richesses du pays. Evoquant le marasme dont souffrent particulièrement les jeunes, le responsable de la communication au niveau du Parti de la liberté et la justice (PLJ), Mostafa Hemissi, a indiqué que « l'ancien système a engendré une situation catastrophique ». Il met à l'index le libéralisme anarchique qui s'éloigne de plus en plus de la justice sociale. Le premier objectif de cette formation politique est de rétablir la justice sociale à tous les Algériens. « Dans notre logique, nous devons recréer l'Etat algérien. Un Etat que nous devons bâtir tous ensemble et sur de nouvelles bases », a-t-il souligné. Pour ce responsable du PLJ, il faut compter sur les hommes et non pas sur les richesses. « Dans notre programme, on a souvent dit qu'on doit investir dans l'homme et lui donner toutes les conditions pour s'épanouir et s'émanciper », a-t-il précisé. Pour lui, l'injustice et la hogra sont les sources de tous les maux sociaux. En guise de conclusion, M. Hemissi, réitère l'engagement de son parti « aux côtés de la société et à l'écoute de ses maux ». Le PLJ propose « un vrai projet pour la construction du pays avec l'édification d'une société civile jusque-là inexistante », insistera-t-il. De son côté, le président du parti Front El Moustakbel (FM), Abdelaziz Belaid a indiqué que la solution est dans la considération. « Notre parti a promis de tendre l'oreille à tout le monde ». Pour lui, ce qui pousse les jeunes à la drogue, à la harga et au désespoir c'est la bureaucratie. « Les portes fermées devant les jeunes conduisent à la perte de l'espoir », a-t-il précisé avant d'ajouter que « s'il n'y avait pas de faillite dans le système, les jeunes ne vont pas jusqu'à se donner la mort ou le départ vers l'inconnu ». Pour sa part, Sofiane Sekhri, le chargé de la communication de la formation politique Jil Jadid (Nouvelle génération) a indiqué que « tout développement de la société vient par l'Etat de droit ». Cette formation politique fait de cet idéal son cheval de bataille. Dans le programme du parti, « on commence en premier lieu par l'abolition de la bureaucratie ». Jil Jadid qui compte beaucoup sur le travail de proximité ne jure que par l'Etat de droit. « Avec l'Etat de droit, tous les maux sociaux vont disparaître ». « Le changement est fondé sur le dialogue et par ricochet le rétablissement de la confiance ». Pour sa part, Samir Larabi du Parti socialiste des travailleurs a indiqué que les propositions du PST sont connues. « Nous proposons aux électeurs un programme social dont les principaux points sont un salaire national minimum garanti à 35.000 DA et une indemnité de chômage à hauteur de 50% du SNMG ». Selon ses propos, « l'Algérie est un pays riche et tout le monde a le droit de profiter de ces fortunes ». Moussa Touati du Front national algérien (FNA) a dit que sa formation politique « ne propose pas, mais elle agit » pour « faire sortir le peuple algérien du marasme dans lequel il patauge ». Selon sa logique, il faut investir dans l'homme. « Si le peuple algérien arrive à placer les bonnes personnes aux postes de décisions, la hogra disparaîtra », a-t-il précisé avant d'ajouter que « l'élu doit agir comme il le fait pour sa famille et en faveur de ses enfants. Il doit être juste, et avec la justice sociale, nous pourrons redynamiser et donner un sens à la vie sociale des Algériens », a-t-il souligné. Le président du Mouvement national pour la nature et le développement, Abderrahmane Akif, a indiqué que pour le volet social, « le MNND s'engage à défendre l'augmentation des indemnités mensuelles des employés du filet social à 10.000 DA et l'exonération de l'impôt sur le revenu global pour les salaires de moins de 40.000 DA ». Le président propose également un salaire de 20.000 DA aux jeunes diplômés universitaires sans emploi. S'agissant des personnes aux besoins spécifiques. M Akif recommande d'intégrer les handicapés dans le monde du travail et d'encourager les entreprises qui les recrutent ». Par ailleurs, le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales, M. Noureddine Bahbouh, a indiqué que « la distribution équitable des richesses nationales élimine la majorité des maux sociaux ». Selon ses propos, « la jeunesse et l'ensemble du peuple algérien aspirent au changement, le vrai, celui qui doit aussi favoriser l'accès des jeunes et des compétences aux postes de responsabilités ».