La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du président de l'APW, des responsables et des élus de la wilaya, ainsi que d'une délégation de l'Hérault, accompagnant Kléber Mesquida, vice-président du Conseil général de l'Hérault, député et vice-président du groupe parlementaire français pour l'amitié algéro-française. La convention, signée par le P/APC de Menaceur et Kléber Mesquida, porte essentiellement sur le développement de l'élevage caprin pour qu'à terme, soit fin 2014 ou début 2015, il sera procédé à la mise en place et l'équipement d'une petite unité pilote de production de fromage de fermier de chèvre. Pour mettre en œuvre ce projet, plus 7 millions de dinars ont été mobilisés, soit l'équivalent de 64.526 euros. Les parts de contribution du Conseil général de l'Hérault et du ministère des Affaires étrangères français sont respectivement de 20.000 et 11.000 euros, alors que le reste sera pris en charge par la partie algérienne. Le projet a été conçu de la sorte qu'il soit en adéquation avec la politique algérienne de renouveau agricole et rural. Sa concrétisation se fera donc sous forme de PPDRI (projet de proximité de développement rural intégré). Selon Omar Bessoud, enseignant chercheur au Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes en France, en charge également du volet technique de la convention, le projet profitera aux ménages et à la femme rurale, dont les revenus sont instables et précaires. Cette convention porte notamment sur l'achat d'un cheptel à haut rendement et un volet formation technique dans l'élevage et la transformation du lait produit. On préconise, comme première étape, de doter les bénéficiaires (un ménage de Menaceur) de 15 chèvres alpines et deux boucs andalous. « Au fur et à mesure que ce projet pilote avance, d'autres ménages y seront intégrés pour former une coopérative et lancer entre temps l'unité de transformation », prévoit Omar Bessoud. Lors de son intervention, le vice-président du Conseil général de l'Hérault, un natif de Douaouda, a mis l'accent sur les objectifs de cette coopération qui vise à répondre à la problématique de l'aménagement du territoire, et ce en diversifiant les produits économiques locaux tout en valorisant ceux du terroir. Pour M. Mesquida, qui a évoqué « l'histoire commune mouvementée de l'Algérie et la France », le renforcement des liens entre les deux pays se fera par des actes concrets qui répondent aux attentes des deux peuples. « Il faut une volonté commune pour construire le chemin de la coopération et de l'amitié entre nos deux peuples », dira-t-il savoir.
