Kader Affak, connu du public du petit écran, semble avoir trouvé une autre voie pour atteindre les cœurs et soulager les douleurs. En effet, depuis deux ans, il s'investit totalement dans les actes de solidarité. Pour cet acteur qui n'est plus à présenter, « aider les personnes en difficulté doit se faire tout le long de l'année pour ne pas dire toute la vie ». « Ramadhan n'est qu'une halte pour faire du bien autour de soi afin que Dieu enregistre nos bonnes actions sur terre », dira t-il. Depuis deux ans, l'association « La main sur le cœur » apporte son soutien moral et financier à une centaine de familles dans le besoin. Parmi elles, quarante famille vivent dans la misère totale, auxquelles les membres de l'association tentent de venir en aide. Ils sont âgés de 25 à 45 ans, étudiants, chômeurs ou fonctionnaires. Ils ont décidé de rendre la dignité aux familles nombreuses qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Pour une famille composée d'une dizaine de membres avec une seule personne qui travaille et qui touche juste le SMIG, une fois les charges payées, que lui restera-t-il pour le reste des dépenses ? L'association « La main sur le cœur » est pour ces familles reste l'ultime recours, parfois la bouée de sauvetage. Ce sont à des familles semblables habitant au Télemly pour lesquelles se battent Kader et son équipe. Ces derniers ont tissé un réseau composé de citoyens volontaires. Pour ce mois sacré, la solidarité est de mise. « La chorba doit être suivie d'un plat de résistance, d'une salade et d'un dessert », dira Kader Affak. Mais avant, il faut faire appel à la contribution citoyenne. Chacun, selon ses moyens et ses possibilités, peut venir en aide à des personnes dans le besoin. Toutefois, Kader regrette « l'absence d'un local qui réponde aux normes pour réceptionner tous les colis alimentaires et vestimentaires qui parviennent ». Il dira que le peuple algérien est attaché aux valeurs de solidarité et d'entraide, chose vérifiée à chaque fois qu'il y a un sinistre. Qui ne se souvient pas des interminables filles d'attente devant les hôpitaux pour faire don de sang aux blessés lors du séisme de Boumerdès ? Qui ne se souvient pas des aides alimentaires qui ont afflué pour les sinistrés des inondations de Bab El-Oued. Seul bémol, « Cœur sur la main » n'a jamais obtenu de subvention. Malgré deux années d'activité et de présence sur le terrain, jusqu'à l'heure actuelle, elle n'a pas eu son agrément. Ce sésame aurait permis de travailler plus à l'aise et d'aider davantage de familles démunies.