Le procureur près le tribunal correctionnel de Sidi M'Hamed d'Alger a requis, hier, une peine de trois ans de prison ferme assortie d'une amende de 100.000 DA à l'encontre de 15 personnes accusées de destruction volontaire de biens d'autrui, lors de la marche dénonçant les caricatures attentatoires au Prophète Mohamed (QSSSL). Les accusés, dont sept sont en détention, ont nié, devant la présidente du tribunal, les chefs d'inculpation notamment les actes de destruction qui ont visé des vitrines de magasins ainsi que des locaux d'agences de voyages, situés sur le parcours de la marche. Des individus se sont attaqué à plusieurs magasins détruisant leurs devantures. L'agence Air Algérie, sise au boulevard Zighout-Youcef, a été complètement saccagée. Les casseurs se sont emparés du matériel et de micro-ordinateurs. Des véhicules stationnés ont été également endommagés par les jets de pierres. La marche a été ponctuée aussi d'échauffourées avec les policiers chargés du maintien de l'ordre. Les accusés ont reconnu seulement avoir participé à la marche organisée, le 16 janvier à Alger, pour dénoncer les atteintes à l'encontre du Prophète (QSSSL). L'un d'eux a déclaré, lors de son audition, qu'il était en train de filmer quand il a été interpellé par des policiers. Un autre accusé s'est dit surpris de son arrestation alors qu'il s'apprêtait à rejoindre les manifestants à Bab El Oued. La défense a rejeté toutes les accusations, en l'absence de preuves matérielles. Les avocats ont considéré que les procès-verbaux de la police étaient « vides » et ont plaidé pour la relaxe de leurs clients. Le verdict sera prononcé mardi prochain.