Prévue initialement pour le 22 juin, la proclamation des résultats a été reportée pour pouvoir soumettre les dossiers à l'étude de l'inspection de la Fonction publique. Le ministère de l'Education ayant traité et contrôlé plus de 500.000 dossiers, l'heure est à la vérification au niveau de l'inspection de la Fonction publique, du travail effectué au niveau de la tutelle. L'objectif est d'éviter les erreurs commises par le passé. Au ministère, on estime qu'il faut prendre le temps nécessaire pour faire les choses convenablement et éviter de donner de faux espoirs à certains candidats. Auparavant les directions de l'éducation communiquaient les noms des reçus avant de soumettre les dossiers à la Fonction publique. Pour le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest), ce nouveau cheminement est salutaire d'autant qu'il est intolérable de laisser persister certains dysfonctionnements. Le syndicat estime que l'idée de soumettre les dossiers des candidats à une deuxième vérification au niveau de l'inspection de la Fonction publique est utile dans la mesure où il s'agit de confirmer ou non la décision d'admission prise par les services de chaque direction de l'éducation. Les intervenants dans le domaine rappellent que, durant les deux dernières années, des noms ont été donnés comme admis au concours alors qu'en réalité ils ne l'étaient pas. En matière d'étude des dossiers, la tutelle est en avance par rapport aux années précédentes. En effet, les services en charge de cette mission estiment qu'il n'est pas aisé de contrôler plus d'un demi-million de dossiers. La Fonction publique a ouvert au profit du secteur de l'éducation 19.262 postes budgétaires. La direction de l'éducation d'Alger-ouest a, à elle seule, besoin de 1.132 postes dont la majorité profitera au cycle moyen, suivie de la direction d'Alger-est avec 847 postes et Alger-Centre avec 595 postes. Selon certains syndicalistes, les commissions paritaires au niveau des directions de l'éducation sont dépassées par le nombre impressionnant des dossiers de candidature pour le cycle primaire. C'est d'ailleurs le cas de la direction de l'éducation d'Alger-est qui prévoit l'ouverture de plus de 400 postes pour le primaire sur les 874. Selon des responsables au niveau du ministère, les postes vacants dans le cycle primaire et le déficit enregistré ces dernières années sont dus au départ à la retraite de bon nombre d'enseignants. Ce qui explique l'élaboration du programme de recrutement s'étalant jusqu'à 2030. Mais l'on déplore, du côté des syndicats, la décision prise conjointement par le ministère de l'Education et la direction de la Fonction publique, interdisant ux candidats non reçus de faire des recours. Une mesure qualifiée d'anormale par le responsable de la communication du Cnapest, Messaoud Boudiba. « La décision est arbitraire, puisque nul ne peut nier au candidat le droit au recours », observe-t-il, rappelant qu'ils seront portés sur la liste d'attente. Autre point relevé par la tutelle. Les responsables estiment qu'il ne faut pas s'étonner de voir le taux de réussite des femmes au concours nettement supérieur à celui des hommes puisqu'elles représentent 70% de l'ensemble des candidats.