Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu, hier à New York, une réunion à huis clos sur les combats qui se poursuivent au Soudan du Sud malgré l'accord de paix signé fin août. Cette rencontre a été organisée à la demande des Etats-Unis qui ont brandi, mardi dernier, la menace de sanctions onusiennes contre les belligérants accusés de violer le cessez-le-feu. L'envoyée spéciale de l'ONU, Ellen Margrethe Loej, a présenté un rapport aux 15 membres, ont indiqué des diplomates. Le secrétaire d'Etat, John Kerry, avait téléphoné, une nouvelle fois, jeudi dernier, au président sud-soudanais, Salva Kiir, pour exprimer « l'inquiétude » de Washington face aux « dernières violations du cessez-le-feu », a rapporté un diplomate du département d'Etat. « Le président Kiir a confirmé au secrétaire d'Etat qu'il s'était engagé à appliquer l'accord de paix et le cessez-le-feu », selon la même source. Cette trêve est prévue dans l'accord signé fin août par le président Kiir et par son rival et ancien vice-président, le chef de la rébellion, Riek Machar. Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, grâce à la partition du Soudan, sous les auspices des Etats-Unis. La plus jeune nation du monde a replongé dans la guerre en décembre 2013 en raison de dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre Kiir et Machar.