Le marché des assurances en Algérie a vu l'agrément récemment d'une nouvelle compagnie qui va bientôt démarrer son activité, au titre de l'année 2015. Il s'agit de la société Algerian Gulf Life Insurance Company, société par actions (SPA). Elle a été créée par la Cash et la BNA, deux organismes publics, et ce, en partenariat avec des investisseurs koweïtiens spécialisés dans le domaine des assurances. Des sociétés de courtage ont été également autorisées à exercer l'activité en Algérie, selon un arrêté qui vient d'être publié au Journal officiel. Ces sociétés sont de petites sociétés à responsabilité limitée, comme NNHBB ou Eurl (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) comme Diligence Assurance. Par la même occasion, des courtiers ont été autorisés à l'exercice de l'activité de courtage en tant que personne physique. Jusque-là plusieurs courtiers dont des étrangers ont été autorisés à exercer en Algérie dans le domaine des assurances, leur agrément ayant fait l'objet d'un arrêté du ministère des Finances. Il s'agit de sociétés de courtage de réassurance britanniques, françaises, espagnoles, libanaises, américaines et indiennes notamment. Le marché des assurances en Algérie compte aujourd'hui plus de 23 compagnies, avec des sociétés spécialisées dans le secteur des hydrocarbures, à l'instar de la Cash, ou dans l'exportation pour la Cagex, le crédit immobilier pour la Société de gestion du crédit immobilier, SGCI. Il compte aussi plus de 930 agents généraux d'assurance. Il est dominé, depuis son ouverture au privé, par les compagnies à capitaux publics et privés. Depuis la séparation de l'assurance vie, sept nouvelles filiales ont été créées. On peut citer CAARAMA (filiale de la CAAR), SAPS (filiale de la SAA et du français Macif) et TALA (filiale de la CAAT), AXA assurance, qui a créé une filiale en Algérie ainsi qu'une joint-venture CNMA-Salama Assurances-Algérie. Le marché compte ainsi six grands assureurs publics tels que la CAAR, la SAA, la CAAT, un réassureur public, la CCR, deux mutuelles (CNMA, MAATEC) et sept assureurs à capitaux privés (CIAR, 2A, Trust, GAM, Salama, Al Rayan et Alliance Assurance). Malgré les progrès réalisés, on estime que cette croissance « ne reflète pas le potentiel réel du marché ». Celui-ci reste insuffisamment exploité. Mais le secteur des assurances constitue cependant, disent les spécialistes, « le seul secteur avec une croissance à deux chiffres, avec 13,5% en 2012 et 14,7% en 2013 et ce malgré ce reflux constaté en 2014. » Cela dit, le secteur des assurances a encore de bonnes perspectives devant lui, ce qui « devra susciter l'intérêt des investisseurs potentiels », ajoute-t-on.