Les difficultés à rembourser les crédits contractés par les jeunes investisseurs auprès des banques à travers les dispositifs de l'Ansej, de la Cnac ou de l'Angem sont les principaux facteurs freinant le développement des projets des jeunes entrepreneurs.Invité, hier, du forum d'El Moudjahid, le président de l'Union nationale des jeunes investisseurs (UNJE), Riadh Delka, a affirmé que la plupart des jeunes ayant contracté des crédits bancaires sont dans l'impossibilité de les rembourser pour différentes raisons. En premier lieu, le problème d'accès aux projets. « Les jeunes sont devant un dilemme, celui de rembourser la banque puisque le crédit arrive à échéance ou tout abandonner et laisser la banque saisir le matériel qu'ils ont acquis pour leur activité », a indiqué le conférencier. Ce dernier s'est d'ailleurs interrogé sur les raisons de l'absence de mesures incitatives au profit des jeunes entrepreneurs dans la loi de finances pour 2016. Selon lui, des allégements fiscaux ou l'échelonnement des crédits bancaires auraient y être prévus. En attendant, le représentant des jeunes entrepreneurs appelle à la révision des modalités de l'Ansej ou de la Cnac pour la création des petites entreprises. Et pour cause, « il n'y a pas d'étude qui se fait au préalable pour préparer le jeune à démarrer son affaire sur quelques chose de solide. A titre d'exemple, un jeune se présente aux agences de l'Ansej pour créer une entreprise. Sur ce, on lui propose une liste de métiers que l'Ansej favorise. C'est à partir de là que l'erreur commence. Il faut que le jeune soit déjà porteur d'un projet. La Cnac et l'Ansej s'intéressent uniquement à faire des statistiques et présenter des bilans », a expliqué Delka. Pour sa part, Benchaâ Belabès, membre de l'UNJE, appelle à ouvrir le dialogue entre les jeunes entrepreneurs et le ministère des Finances en vue de trouver des solutions qui pourraient sortir les jeunes entrepreneurs du marasme dans lequel ils se trouvent. « Si le gouvernement prend les mêmes initiatives, les banques engrangeraient au moins 1.200 milliards de centimes à travers le remboursement des crédits que les jeunes entrepreneurs avaient contractés », explique Delka.