La date du 25 novembre a été choisie par les Nations unies pour célébrer la Journée internationale de lutte conte la violence faite aux femmes. En Algérie, plusieurs organisations dont le Centre d'information et de documentation sur l'enfant et la femme, le Réseau Wassila, l'Association Rachda ont uni leurs forces pour que cet événement constitue l'occasion d'attirer l'attention de l'opinion publique sur les violences perpétrées quotidiennement à l'encontre des femmes. Les experts (police, médecins, avocats) affirment que le phénomène de la violence se répand de plus en plus dans la société algérienne, notamment au sein de la famille, dans la rue et au travail, soulignant qu'il a pris d'autres formes ces dernières années à travers notamment les réseaux sociaux et le téléphone portable. Les victimes sont surtout des femmes mariées, des étudiantes et des adolescentes. La Journée internationale de lutte conte la violence faite aux femmes a été instituée en 1960, lorsqu'en République dominicaine, les sœurs Mirabal furent assassinées parce qu'elles militaient pour leurs droits. Elles devinrent alors le symbole du combat contre la violence à l'égard des femmes. Les sévices et tortures infligés par des hommes à des millions de femmes sont bien réels, et pas seulement en Algérie mais dans le monde entier. Aux Etats-Unis, une femme est battue par son partenaire toutes les 15 secondes, en Afrique du Sud, une femme est violée toutes les 23 secondes, au Bangladesh, près de la moitié des femmes ont subi des abus physiques de la part de leur conjoint, pour ne citer que ces quelques pays. Cette journée est célébrée en Algérie par des conférences et des journées de sensibilisation. Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme organise aujourd'hui à la Bibliothèque nationale El Hamma, la cérémonie de remise du « prix national de lutte contre la violence faite aux femmes du point de vue juridique ». La remise de ce prix dans sa deuxième édition (le premier prix a été remis en 2015) constitue, selon le département ministériel de Mounia Meslem, « une récompense et un encouragement aux chercheurs et à la société civile pour analyser les origines du phénomène de la violence contre les femmes dans notre société et proposer les solutions idoines ». De son côté, le forum de la DGSN organise à cette occasion une conférence à l'Ecole de police de Châteauneuf Ali-Tounsi, Alger, sur le thème qui sera animéei par un cadre du ministère de la Solidarité et un spécialiste de la direction de la police judiciaire.
