Au-delà de son intervention sur le plan géopolitique, la diplomatie algérienne a fortement contribué dans la prise des décisions économiques mondiales. C'est ce qu'a déclaré, hier, le conseiller ambassadeur au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Dr Mustapha Boutourah, lors d'une conférence organisée hier à l'université Alger 3, à Dely Ibrahim, à l'initiative de l'Association nationale des économistes algériens. Face à des étudiants, le diplomate a mis en relief l'importance de la dimension économique de la diplomatie algérienne. Après l'indépendance, l'Algérie, a-t-il dit, avait déjà joué un rôle important sur le plan international, que ce soit dans le cadre du groupe des 77 des Nations unies pour l'émergence des pays en voie de développement ou celui du Nepad pour le soutien des pays africains, mais aussi, a-t-il ajouté, dans le cadre du Mouvement des non-alignés. Il a rappelé que c'est en Algérie, en 1973, que ce mouvement a initié un programme intitulé « Le nouvel ordre économique mondial ». Un programme validé, une année après, par les Nations unies, lequel propose des mesures économiques concernant les matières premières, le financement du développement, l'industrialisation, pour ne citer que ceux-là. L'Algérie a été également derrière l'initiative de la création de la Banque arabe pour le développement économique de l'Afrique et le Fonds arabe. Depuis, les efforts de l'Algérie ne se sont pas estompés. L'accord auquel sont arrivés les pays membre de l'Opep en Algérie en est une preuve, a-t-il dit, en soulignant également que « notre pays a toujours œuvré pour la consolidation des relations Sud-Sud et Nord-Sud. Elle a été à l'avant-garde et entrepris des plaidoyers lors de plusieurs événements ». Et d'ajouter sur la même lancée que la diplomatie algérienne travaille sans relâche. Selon lui, tout un bataillon travaille dans l'ombre pour conclure des accords internationaux dans divers domaines. Sur le plan politique, les prouesses réalisées en matière de stabilité régionale, que ce soit au Mali, en Libye et même en Tunisie renseignent fort sur le travail diplomatique qui est entrepris. A une question relative au Forum africain d'investissements et d'affaires organisé dernièrement à Alger, le Dr Boutourah a souligné que cet événement a été marqué par la signature d'un bon nombre de contrats, espérant que les résultats seront « plus probants et visibles ». Le plus important, a-t-il mentionné, est de souligner le fort intérêt porté désormais sur l'Afrique pour accroître les exportations hors hydrocarbures et la contribution efficace et non négligeable de la diplomatie pour arriver à cette optique. La diplomatie, a-t-il dit, est orientée vers l'Afrique. Sur la règle des 51-49% relative à l'investissement, le diplomate a souligné qu'elle constitue une décision souveraine de l'Etat algérien. Par rapport au développement de partenariats, le Dr Boutourah a affiché son optimisme. Au sujet de l'appel du diplomate algérien Lakhdar Brahimi relatif à la réouverture de la frontière algéro-marocaine, le conseiller ambassadeur a indiqué que l'Algérie est toujours respectueuse de ses relations bilatérales avec le Maroc et même disponible à les renforcer. Toutefois, il faut distinguer entre la relation bilatérale et la position de soutien de l'Algérie pour la cause sahraouie.
