Le président de la République appelle à instaurer un nouveau modèle de pratique politique fondé sur l'intégrité et la rigueur    Le président de la République reçoit l'ambassadeur du Royaume hachémite de Jordanie    Le président de la République reçoit le Directeur exécutif de la société énergétique italienne "ENI"    Le président de la République: Nous sommes déterminés à mobiliser tous les moyens pour la réussite de l'autonomisation économique des jeunes    Attaf reçu par le président du Parlement singapourien    Souk Ahras: réouverture du Théâtre régional Mustapha-Kateb après d'importants travaux de réhabilitation    Khenchela : une mosaïque antique découverte sur le site archéologique    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 57523 martyrs    Bechar: Achèvement des travaux de la ligne ferroviaire Tindouf-Gara Djebilet    Attaf tient une séance de travail avec son homologue singapourien    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    La DG de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances suite au décès du moudjahid et technicien à la télévision algérienne, Ahmed Bouhired    Les raisons de l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle : quelles solutions ?    La feuille d'autoroute de deux SS (Semmar et Sifaoui) du système sioniste    Téhéran suspend la coopération avec l'AIEA    L'USMA fête le 5 Juillet comme il se doit face au CRB    Le HBC El-Biar s'illustre dans cinq catégories    Arrestation de plusieurs individus lors des vastes opérations de contrôle    Comment faire face à la concurrence étrangère ?    « Ce projet incarne pleinement la volonté de bâtir notre pays avec nos propres moyens »    Ballalou préside la cérémonie de sortie d'étudiants    Inauguration et lancement de nombreux projets à l'Est du pays    L'unique solution au conflit au Sahara occidental demeure l'organisation d'un référendum d'autodétermination    Athlétisme / Ligue de Diamant 2025 - Etape de Monaco : les Algériens Sedjati et Moula engagés sur 800m    Athlétisme / Meeting National Est Lyonnais : les Algériens Harek et Ouanis en Or    Transport: Sogral lance une application de réservation de taxis agréés    Festival national de poésie de la jeunesse à Mostaganem: des poètes de Setif, M'Sila et Tizi Ouzou récompensés    Tébessa : remise des clés de plus de 4.700 logements et d'aides à l'habitat rural    Ghardaia: "Ibaoune", un plat traditionnel pour célébrer Achoura    Foot / Coupe d'Algérie 2025 - Finale USM Alger - CR Belouizdad (2-0) : La Fiche technique    Zouhir Ballalou se félicite des résultats d'une étude ciblée    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    Ça démarre ce 5 juillet, les Algériennes face aux Nigérianes !    Ooredoo mobilise ses employés pour une opération de don de sang    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Cinéma algérien
La qualité cède le pas à la quantité
Publié dans Info Soir le 07 - 03 - 2011

Constat n Voyage à Alger, signé Abdelkrim Bahloul, a été triplement couronné lors de la 22e édition du festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).
Il a remporté deux prix spéciaux - prix des Nations unies pour les droits de l'enfant et le prix Signis (Association catholique mondiale pour la communication). Il a également raflé le prix d'interprétation féminine qui est revenu à Samia Meziane ainsi que le prix du meilleur scénario.
Le film, depuis sa sortie en 2009, a figuré dans plusieurs festivals où il a décroché deux distinctions, à savoir le Tanit d'argent et le Prix du public aux Journées cinématographiques de Carthage. Il a remporté également un autre prix, celui du meilleur scénario au festival international du film francophone de Namur.
Taxiphone de Mohamed Soudani, est un autre film algérien qui s'est distingué lors des festivals. Il a remporté, en 2010, le prix du Choix des spectateurs au festival du film d'Isola (Slovénie).
D'autres films dont on peut citer, à titre d'exemple, Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, Mascarades de Lyes Salem – ont été, eux aussi, primés dans des festivals. Si tous ces films ont été salués et par la critique et par le jury, c'est parce qu'ils sont d'une bonne qualité cinématographique susceptible de susciter l'intérêt de tous. Il se trouve que ces films ne sont pas des productions entièrement algériennes. Tous sont des coproductions, généralement algéro-françaises.
Ainsi, les films (l'on parle de fictions longs-métrages) qui ont réussi à se distinguer à l'étranger et notamment dans les festivals et autres forums, sont des coproductions. Quant à la production entièrement locale, elle semble être timide tant elle est occasionnelle. Les quelques films réalisés durant ces dernières années manquent de qualité. C'est alors que face au marasme auquel est confronté le milieu du cinéma, des jeunes cinéastes, à l'instar de Yahia Mouzahem ou Mounès Khemar insistent sur «la nécessité de privilégier la qualité du produit filmique sur la quantité. Il ne faut pas que la quantité prenne le dessus sur la qualité.»
Et d'ajouter : «Il est temps qu'une vraie dynamique relative à la pratique cinématographique soit mise en place et ce, en vue de professionnaliser la gestion des productions.» Tous deux s'accordent à dire que l'année de l'Algérie en France (2003) et Alger, capitale de la culture arabe (2007) ont chacune, suivant sa politique, permis une reprise, mais d'une certaine manière, de la pratique cinématographique. Et de préciser : «Ces deux manifestations ont représenté d'importantes occasions pour la production cinématographique», tout en déplorant que «la quantité a pris le pas sur la qualité».
Yahia Mouzahem ou Mounès Khemar regrettent que le marasme que connaît le secteur de cinéma continue et persiste. Ainsi, le cinéma qui était le domaine par excellence de la qualité, ce qui impliquait d'emblée la professionnalisation de la gestion de la production cinématographique, relève aujourd'hui de l'amateurisme.
Yahia Mouzahem, qui a réalisé et produit la série télé Saâd el-Gat et La Cité des vieux, un court métrage en 2010, a déclaré : «Actuellement, il n'y a pas de cinéma, juste un désir», et d'ajouter : «Entre le vœu et le fait, il y a tout un monde.»Yahia Mouzahem, pour qui «il y a des forces, un potentiel qu'il faut développer», déplore que tant que les mentalités refusent de changer, «nous resterons dans le bricolage». Abondant dans le même sens, Mounès Khemar, qui compte quelques réalisations dont un court-métrage Le dernier passager, dira : «Ailleurs, aujourd'hui, ce sont les jeunes qui envahissent la culture, ce qui n'est pas le cas en Algérie.» Et de regretter : «On les réduit au rang d'adolescents.» Mounès Khemar poursuit : «Le réalisateur et le producteur sont les premiers responsables de la qualité d'un film. (...) Une production est tributaire du sérieux et de la rigueur dans le travail. Car chacun doit être à sa place, producteur, réalisateur, acteur ou scénariste, chacun a un rôle spécifique. Il faut cesser le bricolage dans la réalisation des films.»Ces deux jeunes réalisateurs estiment que «c'est cette qualité qui fait défaut à la plupart des nos productions, qui permettra au film algérien de se vendre à l'étranger, et non la langue, souvent avancée comme raison». On revient à la problématique du scénario. «Il n'existe pas de scénaristes selon des critères bien précis. Ce qu'il y a, ce sont des tentatives d'écriture», soulignent-ils. Et pour y remédier, il est clair qu'«il est nécessaire et même urgent, de créer d'une part une dynamique cinématographique, impliquant tous les maillons de la profession pour enfin pouvoir concrètement faire du cinéma, et, d'autre part, absolument prendre au sérieux le potentiel jeune et l'exploiter au maximum d'une façon créative et, surtout, professionnelle. Il faut énormément de sérieux».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.