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Deux employées brûlées vives : vifs le parfum? de la mort
Publié dans Info Soir le 19 - 08 - 2004

Interrogation Mardi 17 août. 14h15. Une explosion est entendue dans le tout-Belouizdad. Une deuxième puis une troisième. D'où provient ce bruit assourdissant ?
Un grand nuage de fumée enveloppe, en cet après-midi caniculaire, le ciel. Que s?est-il passé ? Un incendie. Dans les dédales de Nacéra-Nounou, le populeux quartier de Belouizdad, c?est l'enfer à ciel ouvert.
La ruelle Yousfi, une insignifiante «parcelle» du populeux quartier s'exhibe tragiquement au tout-venant. Là, au numéro 14, les flammes ont tout dévoré ou presque. «Nous avons appris la triste nouvelle à 14h40.
Nous sommes venus et il faut compter quelques heures pour tout déblayer», assène M. Bakhti, chargé de la communication à la Protection civile, un calepin d'écolier à la main, n'ayant malheureusement aucune chance d'échapper au traquenard dressé par une grappe de journalistes.
Les photographes, eux, empiètent sur le terrain des sapeurs-pompiers. «S'il vous plaît, laissez-nous faire notre boulot !», lance furieusement un sapeur-pompier à l'adresse d'un reporter qui fait preuve lui d'un trop-plein de témérité dans ce genre de situation. «Moi aussi je dois faire le mien», lui rétorque-t-il.
Les deux hommes ont failli oublier qu'ils étaient là pour la même chose : éteindre le feu, sauver des vies humaines et décrire ce qui s'est réellement passé. Mais que s'est-il réellement passé ? «La police scientifique suit actuellement son enquête, on ne peut rien dire d'autre», avertit un officier de police. Le fameux n°14 est l'adresse d'une usine de fortune où six filles travaillent de 8h à 17h pour assurer quotidiennement la livraison du déodorant Elle, un label qui, de l'avis d'un riverain, fait fureur sur le marché local des cosmétiques. «C'est une vieille usine. A l'époque, elle fabriquait du shampooing, maintenant le propriétaire a choisi le déodorant, car c'est un créneau qui marche bien», ajoute notre interlocuteur avant de nous laisser «tenir le crachoir» à un autre jeune du quartier. «Nous, les gens du quartier, avons tout fait. Nous avons ouvert le portail, cerné les flammes et sorti le véhicule qui était garé dans l'enceinte de l'usine.»
Le jeune n'a pas le temps de continuer qu'une femme, l'air affolé, malmenée par le décor apocalyptique, lance des cris stridents et surtout un verdict qui sonne la désolation : «Il y a deux filles à l?intérieur. Je les ai laissées dans la soupente.» Pourtant, deux minutes auparavant, le wali délégué criait à qui voulait l'entendre : «On ne déplore que des dégâts matériels.»
Commence alors une course contre la montre avec deux objectifs pour tout ce grouillant monde : éteindre les flammes, éviter leur propagation vers les bâtisses avoisinantes et rechercher deux femmes dans cette montagne de cendres. «A l?intérieur, l'air est irrespirable», concède un gars de la police scientifique dont la tenue blanche est maintenant carrément noire. La femme, au bord de la déraison, continue son funeste récital. «Croyez-moi, il y a encore deux filles dans la soupente. Nous sommes quatre à nous en être échappées», s'insurge-t-elle dans les bras d'une voisine qui fait tout pour la consoler. Mais une femme au bord de la déraison peut tout de même avoir? raison. Elle a été la dernière à entendre les cris désespérés des deux filles du haut de la soupente. «Elles criaient fort, tellement fort, que leurs cris résonnent encore à mes oreilles», dit-elle sur un ton dramatique alors que les sapeurs-pompiers entament la cruciale étape de déblayage. Quelques minutes après, la rumeur est confirmée : la femme qui criait haut et fort son désarroi avait raison : les deux filles étaient bel et bien à l?intérieur. Carbonisées et réduites en cendres.


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