Résumé de la 48e partie ■ Dahbia ne veut rien savoir : elle refuse de se remarier avec Mustapha. Pendant des semaines, la mère de Dahbia, son oncle, sa tante et son frère s'attelèrent à convaincre la jeune veuve d'accepter de se remarier avec Mustapha. Celle-ci finit par abdiquer lorsqu'elle eut vu des larmes couler sur les joues de son oncle et ex-beau-père. Ma fille, lui avait-il dit, un grand malheur s'est abattu sur notre maison....Si tu refuses de regarder la vie, un autre grand malheur s'abattra sur nous. Et avec ce qui vient de nous arriver, nous n'aurons pas la force de le supporter. Il peut nous être fatal... C'est avec mon fils Bélaid que je voulais te voir vivre...mais que veux-tu ? Le destin en a décidé autrement...Notre douleur est immense, tous. Mais la vie doit continuer... Il se tut et des larmes aussi grosses que des figues se mirent à dégouliner de ses yeux. Dahbia regarda son oncle un bon moment mais comme elle n'avait plus de larmes à verser tomba dans les bras de son oncle en hurlant : Ne pleure pas Da Abdellah...Ne pleure pas....je ferai ce que vous me demanderez. Quelques jours passèrent. Maintenant que Dahbia avait donné son accord pour se remarier avec Mustapha le fils de Cheikh Nafaâ, les deux familles commençaient à entrevoir des lendemains moins douloureux. Des lendemains desquels s'éloigneraient les tensions et les chagrins. Il restait cependant à arrêter la date de ce remariage et auparavant son officialisation par la «Fatiha». Les deux pères de familles se réunirent plusieurs fois en tête à tête dans la boutique. Le sourire ne quittait plus le visage du vieux Nafaâ : il était heureux que Mustapha soit redevenu l'homme qu'il a toujours été après qu'il eut frôlé la folie...Les deux pères de familles avaient décidé que le mariage ait lieu dans les six mois qui suivraient le décès de Rachid. Ce temps devait permettre aux deux familles de préparer une petite fête par le biais de laquelle elles comptaient éloigner définitivement le deuil et les larmes de leurs foyers. C'était cheikh Abdellah qui avait eu cette idée et il en assumait la responsabilité face aux éventuelles mauvaises langues qui ne manqueraient pas de l'accuser d'avoir fait la fête alors que son fils était mort six mois plus tôt à peine. Cheikh Abdellah étaient de ceux qui se sont toujours dit qu'un deuil trop long est une forme d'hérésie. Un deuil trop long n'est qu'une manière de refuser l'une des principales Lois instaurées par le Créateur : l'alternance entre la vie et la mort. Tania Hamadi