Epilogue n Les enseignants et les étudiants de la faculté des sciences exactes de l'université de Béjaïa ont décidé à l'issue d'une assemblée générale de suspendre leur mouvement de grève en cours depuis la rentrée… C'est ce que nous avons appris, hier mercredi, du collectif contestataire qui ajoute avoir mis en œuvre un planning pour assurer les rattrapages et lancer le début des programmes pédagogiques, selon le collectif contestataire. L'assemblée générale, tenue dans la matinée, a conforté l'option de la reprise dès ce jeudi, mais aussi la décision collective et concertée avec les étudiants d'adapter et d'affiner le planning de rattrapages des cours et le lancement rapide de l'année universitaire. Cette décision a été précipitée après que le nouveau doyen de la faculté, qui a focalisé la contestation ces dernières semaines, a déposé sa démission et rendu possible la reprise, confortée par la directive du ministère de l'Enseignement supérieur de surseoir au gel de l'option de délocalisation de la faculté des sciences exactes du campus de Targa Ouzemmour vers celui d'Amizour. Situé à 25 km du chef-lieu de wilaya, ce campus a été également jugé inadapté pour les besoins pédagogiques de toute la structure, qui regroupe les filières des mathématiques, informatique, physique, chimie et recherche opérationnelle. La décision de délocalisation avait suscité une réprobation quasi-générale, qui s'est soldée, en plus de la grève, par de fréquents mouvements de contestation, dont des marches et des sit-in autant à l'intérieur de l'université qu'extra-muros, et le blocage de la faculté de technologie, poussée malgré elle à se solidariser. L'apaisement a été amorcé lundi dernier, coïncidant avec une rencontre entre le wali de Béjaïa et la section syndicale du Cnes, et qui s'est matérialisée par la levée de la contestation et la résolution des sujets de discorde qui, après le règlement de la question nodale de la délocalisation, n'avaient plus lieu d'exister. Pour rappel, la faculté des sciences exactes de l'université de Béjaïa, qui compte pas moins de 4 300 étudiants dont 408 doctorants inscrits et 220 enseignants, était paralysée par une grève générale depuis la rentrée universitaire suite à la décision du rectorat de délocaliser la faculté vers un autre site nouvellement érigé dans la commune d'Amizour, initialement prévu pour une faculté de droits et de sciences politiques.