La troisième et dernière journée des «Rencontres Alloula», inaugurées jeudi dernier, a été marquée, samedi au Théâtre régional d'Oran, par un spectacle où de jeunes comédiens ont reproduit avec brio le texte «Akli et Menaouer», tiré de la célèbre pièce «El Ajouad» du dramaturge Abdelkader Alloula. Cette prestation, qui a fait l'objet de cinq jours de préparation dans le cadre d'ateliers de création ayant débuté le 5 mars dernier sous la houlette du metteur en scène Mohamed Charchal, a eu droit à une «méga ovation» de la part d'un public nombreux, qui a redécouvert Alloula à travers de jeunes comédiens ayant montré leur capacité à reprendre le flambeau. Les rôles ont été confiés à des jeunes, dont certains n'ont pas l'habitude des planches, mais qui ont réussi, avec l'aide de leur metteur en scène, à se placer dans la plus pure tradition alloulienne et à saisir la profondeur du texte. Le réalisateur, lors d'un court débat ayant suivi la représentation, a rejeté le terme «mise en scène». «Je ne prétends pas faire de la mise en scène, c'est un travail accompli avec les jeunes durant cinq jours sur un grand texte de Abdelkader Alloula : c'est lui le véritable metteur en scène», a-t-il déclaré, ajoutant que «Akli et Menaouer est une leçon d'humanisme, de générosité et de patriotisme et aussi un hommage aux travailleurs si chers au défunt Alloula». Par ailleurs, la création musicale et la danse ont également figuré au programme de cette manifestation. Le public a redécouvert Ramy Maâlouf, un talentueux flutiste libanais vivant entre Oran et Beyrouth, qui a proposé une composition à partir du texte du défunt Alloula dans sa célèbre pièce «El Ajouad». La clôture a été assurée par Taferka, un groupe musical oranais. Parallèlement, une exposition de caricature de Belghomari Noureddine et une autre de photos en noir et blanc sur le thème «El Guesba wel guellal» de Karim Sidi Attalah, ont meublé le hall du TRO. APS