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Histoires vraies : Le bandit bien-aimé 3e partie
Publié dans Info Soir le 28 - 06 - 2016

Résumé de la 2e partie n Lorsque Louis Mandrin arrive à Menton, il apprend que la guerre est finie et qu'il n'a plus qu'à rentrer chez lui.
Pendant quelque temps, il reste dans les environs, ne cessant de «piller et saccager», selon le châtelain du pays, mais il va vite se produire quelque chose de pire encore... L'événement est lié à un autre abus de l'Ancien Régime, la levée de la milice, c'est-à-dire l'enrôlement dans l'armée.
Pour le paysan, c'est une véritable calamité. Normalement, pour les malheureux tirés au sort, le service est de dix ans, mais ils ne reviennent pratiquement jamais. Aussi, beaucoup pré-fèrent s'enfuir.
C'est le cas d'un certain Brissaud, qui a quitté en toute hâte la maison familiale. Ainsi que cela se pratique souvent dans les campagnes, un nommé Roux se met à sa poursuite avec des amis, espérant être exempté de service en échange de sa capture. Brissaud se réfugie auprès de Mandrin et de ses amis. La rencontre avec le groupe des poursuivants a lieu au village voisin de Mas-des-Serves. Mandrin l'emportemais à quel prix ! Roux et l'un de ses frères qui l'accompagnait sont tués. Il est désormais criminel.
La justice ne tarde pas à sévir. Le tribunal de Grenoble le condamne par contumace à la roue, comme auteur principal du crime. Le même jour, Brissaud, qui a été rattrapé presque tout de suite, et Pierre Mandrin, qui a fini par se faire prendre, sont pendus tous les deux sur la grand-place de la ville. Pour Louis, il n'y a plus qu'une solution : devenir contrebandier. S'il reste au pays, il risque à tout moment d'être arrêté. Au sein d'une bande, il sera plus en sécurité.
Or, une bande, il y en a une qui opère régulièrement dans la région, celle de Bélisart. Mandrin en a entendu parler depuis qu'il est tout petit. Ayant ses bases enSavoie et en Suisse, elle vend surtout du tabac et des étoffes appelées «indiennes», dont raffolent les élégantes. Ce sont des toiles de coton peintes de motifs représentant le plus souvent des feuillages. A l'origine, elles étaient fabriquées en Inde mais, depuis quelque temps, elles sont produites en Europe et sont frappées de droits prohibitifs.
La bande de Bélisart a réalisé récemment un coup de main particulièrement hardi, en délivrant un de ses membres prisonnier à Pont-de-Beauvoisin, dans lamaison même du directeur de la Ferme. Mandrin se ditqu'avec de tels hommes, il sera en bonne compagnie.
D'autant qu'il a beaucoup réfléchi à la pratique de la contrebande et qu'il a des idées à proposer...
Une nuit, il franchit la rive du Guiers et se retrouve en Savoie. Il tombe presque tout de suite sur la bande de Bélisart et son autorité est telle qu'en quelques jours, il devient le chef des contrebandiers ! Bélisart, déjà âgé et fatigué, passe la main. On ne parlera plus désormais que de la «bande à Mandrin».
La bande à Mandrin n'a rien à voir avec celle de Bélisart ni avec aucune de celles qui l'ont précédée. Le jeune homme la réorganise entièrement en quelques semaines, selon des principes inédits. Il a l'idée de génie de calquer son organisation sur celle de l'armée. Il instaure une hiérarchie et une discipline militaires. Ses hommes sont payés de la même manière que les soldats 10 louis d'or à l'engagement, 6 livres par jour durant les campagnes, 30 sous «en temps de paix»plus une part sur les «bénéfices». Ils portent tous un uniforme rouge et gris.
Mandrin renvoie sans plus attendre dans leur foyer les bandits et les assassins et, pour les remplacer, il recrute de préférence des déserteurs, qui ont une expérience et un entraînement militaires. Avec les bénéfices, il achète un armement redoutable. Chaque homme dispose d'un mousquet, de deux pistolets de ceinture, de deux pistolets d'arçon (se mettant dans les fontes de la selle), de deux pistolets de poche, chacun à deux coups, plus un couteau de chasse.
A suivre
Pierre Bellemare
Au coin de la cheminée : Martin et Martine 6e partie
Résumé de la 5e partie n Il lui fallut plus de temps pour peupler le vivier. Longtemps elle battit l'eau sans faire éclore le moindre barbillon.
On n'a pas tous les jours un prince à se mettre sous la dent.
— Au fait ! ce sera vraiment ce qui s'appelle un morceau de roi.»
Et il le serra dans son garde-manger. Je veux dire qu'il enferma Martin dans une chambre, tout au haut de la maison.
Le soir, après le souper. Martine, comme d'habitude, resta la dernière pour couvrir le feu. Elle prit son rouet, le plaça dans le cendrier, et, le touchant de sa baguette :
«Rouet, rouet, dit-elle, mon joli rouet, quand on m'appellera, n'oublie point de répondre pour moi.»
Elle posa en outre sa quenouille sur la première marche de l'escalier, monta à sa chambre, mit son fuseau sur son lit et leur fit la même recommandation ; après quoi elle fut à la chambre du jeune prince. Elle toucha la porte de sa baguette, et la porte s'ouvrit sur-le-champ.
«Je viens vous sauver, dit-elle à Martin, mais il est nécessaire que nous nous évadions ensemble. Vous ne sauriez sans moi échapper à mon père.»
Elle le prit par la main, et tous deux s'enfuirent de la maison.
Un peu après l' heure du couvre-feu, l'ogre s'éveilla, et, voulant s'assurer que sa fille était dans son lit, il cria :
«Martine ! Martine !
— Voilà, mon père ! répondit le rouet. Je couvre le feu, je vais me coucher.»
Une heure plus tard, il s'éveilla de nouveau et cria :
«Martine ! Martine !
— Voilà, mon père ! répondit la quenouille. Je monte l'escalier.»
L'heure d'ensuite, il s'éveilla encore une fois :
«Martine ! Martine !
— Je suis dans mon lit, je dors, bonne nuit !» répondit le fuseau.
«Tout va bien, se dit l'ogre. Nous pouvons dormir sur nos deux oreilles.» Et il ronfla comme un orgue.
Qui fut penaud ? Ce fut le mangeur d'enfants, lorsqu' il vit, le lendemain matin, que sa fille avait pris la poudre d'escampette avec le morceau de roi qu'il destinait à sa table. Vite, il commande à sa femme de lui apporter ses bottes de sept lieues et se met à la poursuite des fugitifs.
Ils avaient fait beaucoup de chemin, mais les bottes de sept lieues vont d' un tel pas que, bien qu'il eût perdu du temps à chercher leur trace, l' ogre les rejoignit bientôt.
Martine le vit venir de loin et, au détour de la route, d'un coup de sa baguette, elle changea Martin en chapelle. Elle-même revêtit la figure d'une de ces fillettes qui, aux fêtes carillonnées, dressent de petits autels au coin des rues, et poursuivent les gens, un plateau à la main, en criant : «Pour l'autel de la Vierge ! Pour l'autel de la Vierge !»
A suivre


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