Résumé de la 1re partie n Le 6 décembre 1917, profitant du désordre causé par la révolution bolchévique, la Finlande déclara son indépendance, reconnue par le pouvoir soviétique le 4 janvier 1918. Elles empirèrent avec l'arrivée de Staline au pouvoir. Sous prétexte de préserver la sécurité de Leningrad, ce dernier souhaite établir une vaste zone démilitarisée dans la Baltique et dans l'isthme de Carélie. En 1938 et au début de 1939, l'URSS demanda à la Finlande de lui céder un certain nombre d'îles dans le golfe de Finlande pour lui permettre d'assurer la défense de Leningrad. Le gouvernement finlandais refusa. Il était désormais certain que les Russes allaient renouveler et augmenter leurs exigences. Des pourparlers s'engagèrent entre les deux pays. Juho Kusti Paasikivi, ayant dirigé la délégation finlandaise chargée de négocier le traité de Tartu, fut chargé de représenter le gouvernement finlandais. Ce dernier n'envisageait aucun pacte d'assistance mutuelle, aucune cession de territoire, aucun établissement de bases russes sur son sol. Il envisageait, tout au plus, de céder à l'URSS, moyennant une compensation équitable, trois des îles situées au large de Leningrad. Pour souligner sa position, le gouvernement finlandais mobilisa son armée et entreprit l'évacuation des villes principales et des régions frontalières. Les pourparlers débutèrent à Moscou, le 12 octobre 1939. L'URSS proposa un pacte d'assistance mutuelle général ou limité au golfe de Finlande. Elle exigeait en outre : la concession de Hanko comme base militaire , la cession de la totalité des îles au large du golfe de Finlande, le déplacement de la frontière de l'isthme de Carélie d'environ 65 km au nord de Leningrad, la destruction de toutes les fortifications des deux côtés de la nouvelle frontière, la cession de la moitié nord finlandaise de la péninsule de Rybachiy et un engagement des deux parties de n'adhérer à aucun pacte dirigé contre l'une d'elles. En contrepartie, l'URSS offrait aux Finlandais un territoire en Carélie soviétique dont la superficie était deux fois supérieure à celle des régions en cause et se déclarait prête à autoriser la Finlande à fortifier les îles Aland, alors démilitarisées, comme elle cherchait à le faire depuis 1938. Les Soviétiques justifièrent leurs demandes par l'intention de protéger Leningrad, située à une trentaine de kilomètres de la frontière finlandaise, contre tout risque d'invasion. Paasikivi retourna en Finlande afin de consulter le gouvernement. Paasikivi retourna à Moscou, le 21 octobre, avec la mission de ne proposer que de légères rectifications de frontière dans l'isthme de Carélie, et rien d'autre. Väinö Tanner, ministre des Finances, était du voyage afin de veiller à ce que Paasikivi ne se montre pas trop conciliant avec les Russes. Mais, Staline, ne voulant pas revenir sur ses décisions, se montra intransigeant et repoussa les propositions finlandaises. La délégation regagna une fois de plus la Finlande. A suivre