Dans quelles proportions les salaires des fonctionnaires seront-ils réévalués ? Un groupe de travail mixte entame, dès aujourd'hui, la réflexion sur ce dossier. Le groupe de travail chargé du dossier des salaires de la Fonction publique se réunira aujourd'hui pour se pencher sur la question des augmentations de salaires. Ce groupe, faut-il le noter, est présidé par le ministère du Travail et se compose de représentants du gouvernement et de l'Ugta. Pour accélérer la finalisation de ce dossier, les experts du département ministériel du travail suggèrent deux options pour les augmentations. La première, sous forme d'une indemnité complémentaire de revenu dont la revalorisation se situerait entre 3 000 et 6 000 DA. La seconde proposition consiste à augmenter le salaire de base de l'ordre de 20% pour toutes les catégories professionnelles de la Fonction publique. Cette seconde proposition aura du mal à être acceptée par la Centrale syndicale. En effet, Ali Merabet, en tant que secrétaire national de l'Ugta chargé du dossier de la Fonction publique, a déclaré que «l'augmentation de 20% sur le salaire de base sera insignifiante, vu que la majorité des travailleurs du secteur dispose d'un salaire de base très faible par rapport au pouvoir d'achat». Cela étant, si une telle proposition est arrêtée, elle doit intervenir sur le salaire de poste où sont comprises toutes les indemnités et les autres primes. En tout état de cause, les négociations entre la Centrale syndicale et les représentants du gouvernement promettent d'être serrées vu la complexité du dossier et des attentes des 1,3 million de travailleurs de la Fonction publique qui espèrent tirer les dividendes de cette éventuelle augmentation. Pour sa part, le gouvernement tentera de convaincre l'Ugta de l'opportunité de l'adoption du statut de la Fonction publique qui sera l'occasion d'augmentations des salaires. Ce sera également une autre opportunité pour la compléter par l'élaboration de statuts particuliers propres à chaque catégorie professionnelle.