D'une façon générale, le vent désigne un homme de pouvoir, à cause de sa force, de sa capacité à être bénéfique ou maléfique. On voit aussi, dans le vent, des auxiliaires des hommes du pouvoir, conformément à l'histoire de Salomon auquel Dieu a soumis le vent : «Et à Salomon (nous avons soumis) le vent qui, en une matinée, fait le parcours d'un mois et, en après-midi, le parcours d'un mois» (sourate XXXIV, sabâ, v. 12). C'est pourquoi celui qui se voit transporté par le vent, exercera de hautes fonctions et commandera aux hommes, mais à condition qu'il n'éprouve ni frayeur ni angoisse. S'il les éprouve, il devra s'attendre, non pas à une promotion, mais à une chute à cause d'actes illégaux ou immoraux. Quant à celui qui se voit soulevé par le vent et qui parvient haut dans le ciel, connaîtra l'ascension sociale avant d'être déchu. Un gouverneur est allé trouver un interprète et lui a raconté son rêve : «Je regardais par la fenêtre de ma maison, quand un vent s'est levé. Il était d'abord faible, puis il a commencé à devenir fort. Quand il est devenu violent, j'ai voulu fermer la fenêtre, mais un souffle puissant m'a soulevé et m'a emporté. J'avais peur, mais j'ai fini par me rassurer et je me suis mis à admirer les maisons et les hommes que je voyais de haut. Mais le vent est brusquement tombé et je fus précipité dans le vide.» L'interprète lui dit : «Malheur à toi, tu connaîtras une importante ascension, puis tu tomberas en disgrâce et tu ne te relèveras plus.» La prédiction de l'interprète s'est réalisée.