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Une décision improvisée
Les activités périscolaires face à l'absence des moyens
Publié dans La Tribune le 16 - 10 - 2011

C'est la cacophonie. Ni sorties pédagogiques, ni apprentissages, ni activités artistiques sportives. L'ouverture culturelle promise tarde à démarrer dans les écoles. C'est le bricolage. Ce qui était censé être une découverte pour les élèves du primaire s'est transformé en déception. Le constat émane aussi bien des parents que des enseignants.
Lancées conformément aux orientations du ministre de l'Education nationale, Boubeker Benbouzid, dans le cadre de l'allègement des horaires scolaires à 24 heures par semaines, ces activités, devenues une tradition sous d'autres cieux, n'ont pas encore réussi à s'imposer dans les écoles et ce pour différentes raisons. Il s'agit du manque de moyens et de l'absence de formation adéquate à cet effet chez les enseignants. «Comment peut-on imposer à une enseignante d'initier les élèves au jeu d'échecs alors qu'elle même ne sait pas jouer aux échecs ?», s'interroge une enseignante d'une école primaire à Alger.
Les moyens font défaut
«Nous n'avons ni les moyens, ni les connaissances exigées pour se lancer dans les activités périscolaires. Le programme est déjà chargé. Entre la préparation des cours, les corrections et les séances de rattrapages, pas de temps pour préparer le contenu de ces activités», nous confie une autre enseignante, à Bab Ezzouar. «C'est de la poudre aux yeux», regrette pour sa part une autre enseignante, à Meissonnier. Globalement, les avis des parents convergent à ce sujet Pour eux, assurer des heures supplémentaires pour des activités périscolaires sans planification et préparation au préalable est voué à l'échec. Les syndicalistes n'ont pas manqué d'afficher leur mécontentement à ce sujet. L'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) est la première à monter au créneau. Pour cette organisation, l'application de ce nouveau système de rythme scolaire devait se traduire par la réduction des heures de travail à 22 ou 21 heures par semaine. Cependant, ce n'est pas le cas aujourd'hui. Et pour cause, explique l'Unpef, les enseignants se sont retrouvés avec 36 h de travail et des activités périscolaires à assurer pour des classes parfois surchargées.
Les syndicats pour l'annulation des activités périscolaires
L'Unpef est même allée plus loin et demande carrément l'annulation de ces activités, annoncées en grandes pompes. Ce point figure d'ailleurs dans la plate forme de revendications de l'Union. Du côté des parents, c'est également le désarroi face à cette situation. Et ce d'autant qu'ils ont été, dés le début de l'année, mis au parfum par les enseignants. «De préférence, gardez vos enfants à la maison, nous n'avons rien à leur apprendre». Cette recommandation émane d'une enseignante de 2e année primaire à Bab Ezzouar, qui cherchait à dissuader les parents de laisser leurs enfants à l'école entre 14h30 et 15h30. Aux premiers jours de l'année scolaire, les parents se sont vus remettre des documents qu'ils devaient signer pour permettre à leurs enfants inscrits au premier palier de suivre ces activités. Dans certains cas, on a même demandé aux parents de faire légaliser les documents à la mairie alors que sur le dit document il est clairement indiqué : «À ne pas signer à l'APC».
Juste le numéro de la pièce d'identité de l'un des parents à inscrire sur le fameux papier autorisant ou non l'enfant à rester à l'école entre 14h30 et 15h30 pour se distraire. Mais comment ?
C'est la question que se posent les parents, particulièrement les mamans qui travaillent qui se sont retrouvées dans l'obligation de chercher un autre moyen pour la garde des enfants.
Déjà que la majorité des écoles est dépourvue de cantines et de salles de réfectoires «Nous avons juste le temps de repartir à la maison après avoir déposé les enfants à l'école à 13h pour refaire le même chemin et les récupérer. L'enseignante nous a déconseillé de laisser les enfants à l'école après 14h30. Je me demande comment se débrouillent les mamans qui travaillent ?» s'interroge une mère de famille, rencontrée à proximité d'une école primaire à Alger Centre. Mêmes interrogations ailleurs.
Un Choix difficile pour les parents
Les parents se sont retrouvés face à un choix difficile à faire : Laisser les enfants à l'école ou bien les récupérer après les heures de classe ? Dans les deux cas, la situation semble difficile à gérer. Les autoriser à prendre part à ces activités sans avoir en contrepartie les résultats escomptés est une perte de temps, estiment globalement les parents. «Autant les initier au sport et aux activités artistiques, tels la musique, le théâtre et le dessin dans les maisons de jeunes, au lieu de leur faire perdre du temps», fait remarquer une maman de trois enfants, dont l'un est à sa première année d'école. Mais, ce ne sont pas toutes les familles qui ont la chance d'habiter à proximité d'une Centre culturel ou d'une Maison de jeunes qui offrent des possibilités de divertissements.
Pour les mamans qui travaillent, le réaménagement des horaires leur a posé d'autres problèmes, d'ordre financiers. Leur planning quotidien étant chamboulé, le besoin de chercher un endroit sûr pour garder les enfants s'est fait ressentir dés le début de l'année scolaire. «Avant, mes enfants sortaient de l'école à 16h20, ce qui coïncide avec les horaires administratifs. Aujourd'hui que les horaires scolaires ont subi des changements Je me suis retrouvée dans l'obligation de chercher une femme de confiance pour garder, entre temps, mes deux enfants. Il est vrai que j'ai toujours opté pour cette solution. Mais, les frais ont augmenté.
Avant, je dépensais dans ce cadre 6 000 dinars par mois, à raison de 3000 dinars par enfants, mais juste pour le repas de midi. Actuellement, j'ai du augmenter cette somme à 8 000 dinars pour garantir la garde des enfants entre 15h30 et 16h30», confie une autre maman, infirmière de son état, qui n'arrive pas à joindre les deux bouts. Interrogée sur les activités périscolaires elle dira : «Je sais que mes enfants n'apprennent rien, mais je préfère les laisser à l'école. Le temps que la nourrisse les récupère à 15h30 pour les laisser chez elles une autre heure en attendant que je les reprenne». A noter que ces dépenses varient d'une localité à une autre. À Alger, les frais sont plus importants à El Biar et Hydra qu'à El Harrach par exemple.
L'implication des APC s'impose
Qu'en pense la Fédération nationales des parents d'élèves ? Pour M. Ahmed Khaled, membre de la dite Fédération, il est certes difficile de dresser un bilan de ces activités, un mois après la rentrée. Mais il reconnaît que le projet n'avance pas tel que souhaité par les parents Pourquoi ? A ce sujet, il dira : «Il faut des enseignants qualifiés pour assurer le suivi de ces activités. Or, ce n'est pas le cas. On ne peut pas demander à un instituteur qui fait 32 h par semaine de faire des efforts supplémentaires pour initier les enfants au sport alors qu'il n'a pas les capacités requises à cet effet. J'espère que le ministère va tenter de régler les problèmes posés.» Au-delà des moyens humains, le représentant de la Fédération évoque l'absence de moyens matériels. «Les moyens font défaut» fera t-il remarquer avant de souligner, toutefois : «C'est une première expérience à évaluer pour apporter les correctifs et les améliorations nécessaires».
Donc, encore une fois, l'élève est pris en otage par les expériences du département de Benbouzid qui, faut-il le noter, n'a pas anticipé sur les mesures accompagnatrices de ces activités pourtant fort attendues par les parents.
Rencontre d'évaluation le 8 novembre prochain
Du côté de la tutelle, il n y a pas lieu de porter un jugement hâtif sur cette expérience. Il n' y a pas lieu aussi d'exiger des moyens importants. En effet, pour les inspecteurs, la mission est facile à assurer. «Il suffit de s'y mettre. Avec très peu de moyens, on peut faire beaucoup de choses», avait noté, la semaine dernière, une inspectrice de l'Enseignement primaire, sur les ondes de la radio nationale, appelant les APC à contribuer financièrement en achetant, par exemple, des jeux éducatifs à mettre à la disposition des écoles.
«Comment peut on le faire quand on sait que les deux tiers des APC sont déficitaires», dira M. Ahmed Khaled, de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, en réponse à cette remarque de l'inspection de l'éducation nationale. «Déjà que les APC ont du mal à gérer les cantines», ajoutera-t-il.
Toutes ces questions feront l'objet de discussions lors de la Conférence nationale, prévue le 8 novembre prochain, organisée à la demande des syndicats. Une première évaluation sera faite avant d'aller vers les changements souhaités, que ce soit du côté parents ou des enseignants.Ces derniers avaient, pour rappel, bénéficié en juillet dernier d'une formation de quelques jours.
Le ministère de l'Education avait, en effet, organisé une rencontre pour former les enseignants à la gestion du volume horaire de ces activités. Des fiches techniques avaient été élaborées pour servir de base méthodologique à suivre dans la préparation de ces activités, destinées aux élèves des 1ère et 2e année primaires et prévues les dimanche, lundi et mercredi parallèlement à d'autres activités ponctuelles, organisées tous les mardis après midi.
Or, ce n'est pas le cas aujourd'hui... La rencontre du 8 novembre prochain apportera t-elle les changements escomptés ?S. I.


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